Le ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille, Pr Abena Ondoa née Obama Marie Thérèse, s'est rendue ce jour au domicile de la famille du petit Mathis, assassiné récemment au quartier Ngoaekele. Cette visite gouvernementale intervient dans un contexte particulièrement douloureux marqué par l'agression de l'un des avocats de la famille.
C'est accompagnée d'une importante délégation que la ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille a effectué le déplacement au domicile familial pour présenter les condoléances du gouvernement et apporter son soutien aux proches de la victime. Cette visite officielle témoigne de l'attention particulière que les autorités portent à cette affaire qui a profondément ému l'opinion publique camerounaise.
La présence du Pr Abena Ondoa au domicile de la famille endeuillée s'inscrit dans une démarche de proximité et de solidarité gouvernementale face à ce drame. Le ministre, connu pour son engagement en faveur de la protection de l'enfance, a tenu à marquer personnellement la compassion de l'État face à cette tragédie.
Cette visite intervient à un moment crucial où la famille traverse une épreuve d'autant plus difficile que l'affaire connaît de nouveaux développements troublants. Le petit Mathis, âgé de seulement 6 ans, avait été sauvagement assassiné dans des circonstances particulièrement atroces qui ont choqué l'ensemble de la société camerounaise.
La démarche ministérielle prend une résonance particulière alors que l'affaire vient de connaître un rebondissement dramatique. Maître Valéry, l'un des avocats représentant la famille de la victime, a été violemment agressé à Douala vendredi dernier, soulevant de nombreuses interrogations sur d'éventuelles tentatives d'intimidation.
L'avocat de 43 ans, qui revenait de Yaoundé après avoir assisté au premier déferrement de Dagobert Nwafo, principal suspect dans le meurtre, a été attaqué par plusieurs individus armés. Selon les informations recueillies, il aurait reçu huit coups de poignard et perdu un doigt dans cette agression d'une violence inouïe.
Placé en soins intensifs après l'attaque, l'état de Maître Valéry s'est heureusement stabilisé, bien qu'il demeure sérieux. Cette agression, survenant juste après la première comparution du suspect principal, soulève des questions légitimes sur d'éventuelles pressions exercées sur ceux qui cherchent à faire la lumière sur cette affaire.
Le timing troublant de cette attaque interroge sur ses motivations réelles. S'agit-il d'une coïncidence malheureuse ou d'une tentative délibérée d'intimidation visant à faire taire les défenseurs de la famille ? Cette question reste en suspens alors que les agresseurs courent toujours.
Dans ce contexte particulièrement tendu, la visite du ministre Abena Ondoa revêt une dimension symbolique forte. Elle témoigne de la détermination des pouvoirs publics à accompagner la famille dans sa quête de justice et à ne pas laisser cette affaire sombrer dans l'oubli ou l'intimidation.
La présence gouvernementale au chevet de la famille endeuillée envoie également un message clair : l'État ne tolèrera aucune entrave à la manifestation de la vérité dans cette affaire qui a bouleversé la conscience nationale.
L'affaire du petit Mathis dépasse le cadre d'un simple fait divers criminel. Elle interroge la société camerounaise sur sa capacité à protéger ses enfants et à garantir un environnement sécurisé pour les plus vulnérables. La mobilisation gouvernementale autour de cette tragédie traduit cette prise de conscience collective.
Alors que l'enquête se poursuit et que Dagobert Nwafo fait l'objet d'une procédure judiciaire, la famille peut désormais compter sur le soutien officiel de l'État dans sa recherche de justice. Cette visite ministérielle, au-delà de son aspect compassionnel, constitue un engagement moral des autorités à ne pas laisser ce crime impuni.