Le système de sécurité des Nations unies a prévenu l’ensemble de son personnel au Cameroun des risques de débordement qui pourraient survenir suite à la marche annoncée par le Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, le parti de Maurice Kamto. «?Les autorités en place, tout en condamnant vigoureusement la manifestation, promettent une réponse énergique à toute tentative allant dans ce sens?», peut-on lire dans le document dont Stopblablacam a eu une copie.
Le personnel des agences de cette organisation est interdit de participer aux rassemblements et cortèges de quelques natures que ce soit. Il lui est aussi recommandé de faire des provisions durant le week-end, ainsi que des réserves de carburant et de crédit de communication. Il est aussi prescrit d’éviter de se déplacer en ville le 22 septembre, jour annoncé de la manifestation controversée.
Ce week-end à Yaoundé, capitale politique et siège des institutions du pays, on peut apercevoir un renforcement du dispositif sécuritaire. Dans les grands carrefours, les forces de l’ordre sont présentes notamment les gendarmes ou encore des forces spéciales de la police.
Maurice Kamto est arrivée deuxième à l’élection présidentielle d’octobre 2018 avec 14,23% des suffrages exprimés. Mais il continue de revendiquer la victoire estimant qu’elle lui a été volée. Pour ce dernier, «?Les marches appelant au départ de M. Paul Biya ne sont pas des actes d’insurrection, de rébellion, de révolution ou d’hostilité contre la patrie, encore moins des actes terroristes?» comme le soutiennent les autorités. À l’en croire, elles sont plutôt «?l’expression pacifique de l’exaspération face à un pouvoir qui n’entend ni les supplications ni les pleurs des populations qui souffrent atrocement dans un pays qui se fissure?».
Mais sur les réseaux sociaux, des activistes et sympathisants Maurice Kamto parlent clairement d’une marche dont l’objectif est de «?chasser?» Paul Biya du pouvoir. Aucune déclaration de manifestation n’aurait été jusqu’ici déposée. Ce qui confère un caractère illégal à l’initiative. Certains acteurs politiques issus de l’opposition, la société civile, ou encore du corps religieux désapprouvent la démarche du MRC alors que d’autres la soutiennent.
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