Un mouvement de grève à la Société Sucrière du Cameroun (Sosucam) a basculé dans la violence ce mardi 4 février, provoquant la mort de deux policiers et révélant une crise sociale profonde.
Les tensions couvaient depuis plusieurs mois entre la direction et les employés, qui dénoncent des retards de paiement récurrents et des conditions de travail dégradées. Las d'attendre une amélioration, les travailleurs ont décidé d'investir les sites industriels de Mbandjock et Nkoteng.
La direction, inquiète de cette mobilisation, a fait appel aux forces de l'ordre pour rétablir l'ordre. L'intervention des policiers a rapidement dégénéré en affrontements violents, soldés par un bilan humain dramatique.
Deux policiers ont perdu la vie lors de ces échauffourées, plongeant la ville de Nkoteng dans le chaos et la consternation. Les revendications des employés restent inchangées : amélioration des salaires, respect des délais de paiement et conditions de travail plus dignes.
Cette crise met en lumière les tensions sociales profondes au sein de l'entreprise et menace la stabilité économique de la région. Les autorités sont désormais sommées d'intervenir rapidement pour désamorcer la situation et restaurer le dialogue.
La Sosucam, fleuron industriel de la région, se trouve aujourd'hui au bord de la rupture, avec le risque de voir des milliers d'emplois compromis.