• Plus de 20 chefs séparatistes sont concernés par cette opération d’extradition
• Cette opération est le fruit des accords entre les deux pays
• Le Cameroun accuse régulièrement certains groupes terroristes nigérians d’alimenter en armes les Ambas
Selon une dépêche de l’Agence de presse panafricaine qui vient de nous parvenir à Camerounweb, plusieurs combattants séparatistes arrêtés au niveau du Nigéria ont du souci à se faire. En effet, Lagos va les livrer dans les jours à venir aux autorités de Yaoundé. Cette extradition, apprend-on, résulte de la coopération engagée par les deux pays dans le cadre de la mutualisation des efforts militaires pour combattre la nébuleuse secte islamiste Boko Haram.
La vingtaine de combattants séparatistes Cameroun était entre les mains des autorités nigérianes depuis un moment. Ils étaient appréhendés par la police nigériane alors qu’ils s’adonnaient à des activités rédhibitoires en territoire nigérian. « Or, quelques mois auparavant, les autorités camerounaises et nigérianes avaient convenu d’un renforcement de leur sécurité conjointe aux frontières notamment en ce qui concerne la traque des mouvements sécessionnistes de part et d’autre de celles-ci. Cela a ainsi abouti le 25 août 2021 à la signature le 26 août 2021 à Abuja au Nigéria d’une convention sur la coopération militaire bilatérale afin de mettre un terme aux attaques terroristes et à l’insécurité à leurs frontières communes et altérer ainsi le portée des mouvements sécessionnistes qui y prospèrent », rappelle l’Agence de presse panafricaine.
Il s’agit bien évidemment d’une mauvaise nouvelle pour les factions séparatistes. Si cette extradition se concrétise, ces combattants risquent de passer le restant de leur vie en prison. Il faut souligner que d’autres combattants ou présumés combattant croupissent déjà dans les prisons camerounaises.
Pour ce qui est du conflit proprement dit, l’on assiste à une escalade de violence ces derniers temps dans la zone anglophone du Cameroun avec des victimes de part et d’autres. Les civils sont ceux qui payent sans doute le lourd tribut dans cette guerre qui a commencé depuis 2016. Malgré toute l’artillerie, l’armée camerounaise peine à venir à bout des séparatistes, qui aussi multiplient les opérations de défiance.