Bamenda, la capitale régionale du Nord-Ouest, a connu une matinée de Noël troublante alors qu'un engin explosif artisanal a détruit trois boutiques de fortune à T-Junction. Un témoin a déploré les dégâts considérables causés par l'explosion, déclarant : "Le magasin de vêtements de mon frère a été complètement brûlé, et les fruits dans un kiosque voisin ont également été touchés par les flammes."
L'origine de l'engin explosif reste floue, mais des soupçons immédiats pointent du doigt les combattants séparatistes. Cette forme de violence, souvent associée aux groupes séparatistes, a précédemment visé l'armée mais finit malheureusement par nuire à la population civile. "C'est ainsi que les Amba Boys opèrent ; ils placent des explosifs visant l'armée mais finissent par nuire à la population impuissante. Regardez la destruction en ces temps difficiles", a déclaré un riverain.
Cet incident a ajouté une note sombre aux célébrations de Noël à Bamenda, déjà aux prises avec les défis d'une ville fantôme traditionnelle chaque lundi. Malgré l'occasion festive de la nativité, les rues sont restées étrangement vides, contrastant avec l'agitation habituelle du jour de Noël.
L'atmosphère habituellement animée, remplie de foules dans les rues, a été remplacée par un silence inquiétant alors que les habitants ont choisi de rester chez eux pour éviter les dangers potentiels associés à la violence sporadique qui sévit à Bamenda. L'impact de l'explosion résonne non seulement dans les dommages matériels causés aux boutiques, mais aussi dans la perturbation des festivités de Noël.
De nombreux citoyens ont choisi de célébrer à l'abri de leurs foyers, évitant les espaces publics pour atténuer le risque de rencontrer la violence ou les fusillades de masse, devenues malheureusement une triste réalité dans la ville. La situation est le reflet de l'incertitude plus large qui prévaut dans de nombreuses villes et villages des régions anglophones du Cameroun.
Le jour de Noël, tombant un lundi, coïncide avec l'observance traditionnelle de la ville morte. Alors que certains bravent les rues désolées pour assister aux services religieux, la majorité des résidents optent pour une célébration plus calme chez eux.