Un Camerounais victime de racisme à l'Aéroports de Paris

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Thu, 10 Nov 2016 Source: cameroon-info.net

Dans son édition du 9 novembre 2016, le quotidien Mutations rapporte qu’un Camerounais dénommé Thierry Badjeck, ex-employé des Aéroports de Paris, est victime de racisme en France. De mère camerounaise et de père français, c’est le 1er novembre 2001 qu’il est embauché ensuite affecté à l’agence signalétique de la direction de l’ingénierie et de l’architecture (INA) en qualité de dessinateur projeteur. Il va donc être classé à ce titre agent de haute maîtrise dans la catégorie IIc1 du statut du personnel de la société Aéroport de Paris (ADP).

Selon le récit de Mutations, c’est en novembre 2003 que ses ennuis débutent avec des agissements centrés sur ses origines. Il va bénéficier du soutien de ses collègues qui se mettent ensemble pour défendre sa cause. Ses collègues qui sont trois finiront même par se faire licencier. Car, ils vont refuser d’accepter des avantages que leur promet à cette époque l’employeur en échange de leur silence.

«C’est ainsi que le 3 mai 2005, Thierry Badjeck et ses collègues français vont dénoncer un concert d’infractions visant à écarter à priori sa candidature à un poste de cadre A à pourvoir dans leur service. Il s’agissait pour l’employeur de recourir à un subterfuge ethnique en retenant la candidature de Mme Ounadi Amel, une intérimaire en fin de contrat essentialiste par la société ADP sous son genre et son origine supposément «arabe», alors que cette dernière est simplement française», rapporte le quotidien.

La situation va par la suite donner lieu à une altercation entre Thierry Badjeck et Simon D’avigneau le responsable des ressources humaines. C’est en ambulance, précise le quotidien, que le plaignant va quitter l’entreprise pour six mois d’hospitalisation. C’est à ce moment que va débuter la procédure judiciaire sans fin.

L’employeur dans sa défense va vouloir faire porter la casquette de raciste à Thierry et ses trois collègues licenciés. Toutefois la justice française par le biais de la 18e chambre sociale de la cour d’appel de Paris va mettre fin à ses licenciements trouvés sans motif et demander la réintégration de Thierry et compagnie.

«Ces arrêts ont été confirmés le 27 janvier 2009 par la Cour de cassation et ne peuvent plus être contestés. Or c’est à un non-lieu qu’ont eu droit les quatre salariés au civil, les preuves ayant disparu du siège des ADP», précise le quotidien. Cependant Badjeck est le seul des quatre salariés licenciés à n’avoir pas retrouvé un poste effectif au sein de l’entreprise après n’avoir travaillé que trois mois depuis leur réintégration.

Source: cameroon-info.net