Dans la vieille ville de Bamenda, Umaru menait une double vie. S’il était connu comme vendeur dans une pharmacie locale, certains savaient également qu’il était lié à des affaires criminelles, notamment le vol de bétail. Cette double vie a pris fin tragiquement dans la nuit du 29 octobre 2024, lorsque Umaru, un chef de gang présumé, a trouvé la mort à Bali Nyonga après une tentative de vol ratée.
Umaru et sa bande ont tenté de voler un villageois à Bali Nyonga, mais les habitants, devenus plus vigilants en raison de vols précédents, ont réagi rapidement. Quatre de ses complices ont réussi à s’échapper dans la nuit, mais Umaru a été maîtrisé et battu à mort par une foule en colère. Les villageois l’ont associé à des activités notoires de trafic de drogue dans la vieille ville et de banditisme à Bali Nyonga.
Dans la vieille ville de Bamenda, où Umaru vivait et travaillait fréquemment dans une pharmacie locale, les opinions à son sujet étaient partagées. Certains le connaissaient comme un vendeur dans la pharmacie populaire, tandis que d’autres étaient au courant de ses activités criminelles présumées. Les habitants l’ont accusé d’avoir volé du bétail et l’ont associé aux récents vols de bétail.
Cet incident soulève des questions sur la justice populaire et la loi du talion, qui semble être de plus en plus pratiquée au Cameroun. Certains vont même jusqu’à mettre en pratique la loi du talion : œil pour œil, dent pour dent. Cependant, la vindicte populaire ou tout ce qui y ressemble ne saurait être érigée en modèle en matière d’administration de la justice. Elle constitue une grave atteinte au principe de la présomption d’innocence, à la base de tout procès équitable et impartial.