L'adjoint au maire de la commune de Douala 5e, Joseph Espoir Biyong, est convaincu d'une chose : « Notre démocratie est plus odieuse que le système de l'apartheid ». Dans une sortie publique, le citoyen s'exprime à cœur ouvert.
C'est une situation vraiment révoltante. On dirait que la démocratie est prise en otage par un système qui refuse de respecter la volonté du peuple. Le fait que le Conseil constitutionnel puisse proclamer des résultats contraires à ceux des commissions départementales, sans que personne ne puisse demander des comptes, c'est un véritable scandale.
C'est comme si on vivait dans un régime où la vérité n'a plus de place, où les institutions sont instrumentalisées pour servir les intérêts d'un petit groupe. C'est une forme de tyrannie, où les droits fondamentaux des citoyens sont bafoués.
L'apartheid, c'est vrai, était un système odieux, mais au moins, il y avait une certaine forme de reconnaissance de la ségrégation. Ici, c'est pire, car c'est un système qui se cache derrière des apparences de démocratie, mais qui est en réalité, une dictature pure et simple.
Il est temps de dire non à cette injustice, non à cette oppression. Nous devons nous lever et défendre nos droits, notre dignité, notre avenir, comme le stipule la Déclaration universelle des droits de l'homme.
Si nous ne le faisons pas, ils continueront à nous écraser, à nous tuer, jusqu'à ce qu'il n'y ait plus personne pour résister. C'est un génocide silencieux, une extermination progressive de notre peuple.
Mais nous ne pouvons pas les laisser faire. Nous devons nous battre pour notre droit à la vie, à la liberté, à la justice. Nous devons nous battre pour notre pays, pour nos enfants, pour notre avenir.
Nous sommes les héritiers d'une histoire de résistance et de lutte. Nous sommes les descendants de ceux qui ont combattu pour l'indépendance, pour la justice, pour la liberté. Nous ne pouvons pas les trahir. Il vaut mieux mourir avec sa dignité que de survivre dans l'humiliation.