De sa Cellule, où il est gardé depuis 2008, Jean-Marie Atangana Mebara, ancien secrétaire général de la présidence de la République, -d’août 2002 à septembre 2006-, révèle dans un livre intitulé, "Le Secrétaire général de la présidence de la République au Cameroun, Entre mythes, textes et réalités", le côté "sombre et ensoleillé" d'une des plus hautes fonctions administratives au Cameroun et quelques pans de mystère sur Paul Biya, le chef d'État camerounais.
Le livre de l'ancien SG/PR, ne fait pas de révélations "fracassantes", contrairement à celui de son prédécesseur Marafa, (lui aussi ancien SG/PR qui purge une peine de 25 ans de prison pour "complicité intellectuelle dans le cadre de l'affaire de l'avion présidentiel), mais, il a au moins le mérite de montrer, comment Biya Search Biya gère ses hommes, son personnel politique et son pouvoir.
À la page 113, l'auteur dit ne pas écrire pour diviser davantage les camerounais,, "après près de huit années de privation de liberté, d’humiliations et d’injustices, mon objectif premier est, à travers ce témoignage, de ne rien dire, de ne rien déclarer qui soit susceptible de créer ou d’aggraver les rancœurs entre les camerounais.
Ajoutant, "Ce qui m’est arrivé ou qui m’arrive ne doit en aucun cas servir à diviser les Camerounais. Mon profond désir aujourd’hui est de contribuer à plus d’harmonie et de paix dans notre pays. Le pays n’avancera pas parce que de multiples et tenaces rancœurs ont été accumulées au fil des années".
À ceux qui s’attendraient à une sorte de déballage général et "irréfléchi" l'ancien baron appelle, à méditer l' adage wolof rappelé par le Président DIOUF dans ses MÉMOIRES paru en 2014 aux éditions du Seuil : « La sagesse recommande de ne pas dire tout ce que l’on sait. »
À la lecture de ce livre, de 326 pages, l'on apprend que la fonction de," Secrétaire général de la Présidence de la République au Cameroun, au plan sociologique, ne semble pas être réservée à un groupe régional ou ethnique donné". Le Cameroun indépendant a connu 18 SG/PR, dont 14 sous Paul Biya.
Entre autre information du livre, le chef d'Etat camerounais tient " un carnet secret dans lequel il relève les noms des hauts fonctionnaires qui lui étaient signalés de manière particulièrement positive ", révèle l'auteur.
Le principal reproche que Jean marie Atangana Mebara, fait à son ancien patron est que les institutions sont " trop centralisées ".
"Les moindres décisions doivent être prises par le Président de la République ou recevoir son approbation préalable. La prise de décision et leur mise en œuvre connaissent conséquemment des retards préjudiciables à tous égards", écrit il en guise de reproche sur les lenteurs dans le fonctionnement de l'appareil étatique".