Son passé au Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) montre que Pierre Marie Bebga ne se prive jamais de contester le leadership des formations politiques dans lesquelles il milite.
Dans un post sur Facebook, la démission de Pierre Marie Bebga du RDPC semble actée le samedi 26 mai 2018. Elle ne surprend pas outre mesure. En effet, en auscultant son passé dans les différentes formations politiques où il a milité, l’on observe qu’il est coutumier du fait. Cet ancien militant très actif au sein du MRC quitte le parti de Maurice Kamto le 12 février 2016.
A l’époque des faits, Pierre Marie Bebga déclare qu’« après de bons et loyaux services rendus au MRC, j’ai décidé en mon âme et conscience de quitter cette formation politique qui a suscité beaucoup d’espoir au sein de l’opinion nationale et même internationale». Une situation qui n’est alors pas surprenante pour Alain Fogué, trésorier national du parti de Maurice Kamto.
Dans les colonnes du journal Mutations du 15 février 2016, l’universitaire avoue qu’ «on sait pour qui il roule et lorsqu’on serve le microcosme politique u Cameroun, des actes comme celui de Bebga sont légions et ne peuvent en rien entraver la marche du MRC». A peine parti du MRC, il est accueilli au sein du RDPC.
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Le 26 août 2016, une cérémonie présidée par le chef de la délégation départementale permanente du RDPC dans le Mfoundi, Gilbert Tsimi Evouna, est organisée pour célébrer le retour à la maison d’anciens militants. Dont Pierre Marie Bebga, parti après la présidentielle de 2011 pour avoir « diffusé une série de pamphlets contre le parti et le président national ».
Engagé à son retour, on le verra le 6 novembre 2017 en compagnie de Luc Assamba et le préfet du Nfoundi, Jean Claude Tsila, lors de la commémoration des 32 ans de l’accession à la magistrature suprême du chef de l’Etat, Paul Biya.
Deux années après, le voilà (re)parti. Une réaction considérée par Luc Assamba comme « un coup d’épée dans l’eau ». Car ajoute-t-il, « il vient d’échouer. Depuis son retour, il était soumis à un examen probatoire de réadmission au sein du parti ».
Apparemment, il ne s’est pas donné les moyens de le passer avec succès.