Un ancien gendarme s'attaque au Mindef

• Nomo avait 28 ans quand il a été radié par le Mindef

• Il a été informé de sa radiation pour désertion

• Depuis, il lutte contre les autorités devant les tribunaux pour réparation des torts qui lui ont été causés

La récente comparution de l’ancien gendarme remonte à ce mardi 12 octobre 2021. Selon notre confrère Karala, il clame son innocence et réclame des dédommagements.

Les faits rapportés par notre confrère qui a assisté à la comparition de l’ancien gendarme au tribunal, disent grosso modo que Nomo Bilégué a signé un contrat avec le Mindef pour une durée de trois ans dans les rangs, en 1993. Il aurait été révoqué, avant la fin de son contrat par un arrêté du Mindef. Lequel arrêté l’accusait de désertion en temps de paix.

"En service près de la frontière du Tchad, le gendarme entreprend ainsi de rallier la capitale pour savoir de quoi on l’accuse exactement. L’homme explique qu’en quittant son lieu de service, il a été tenu de laisser son arme de service et équipement militaire puisqu’il n’était plus considéré comme soldat….De passage à Kousserie sur le chemin de Yaoundé, il est surpris par la nuit et décide de faire une escale à la Brigade de gendarmerie de cette ville avant de reprendre la route. Malheureusement pour lui, les brigands vont attaquer leur poste et leur infliger de lourdes pertes. Sans moyen de défense, Nomo Bilegué confie avoir pris part aux hostilités, un acte qui est rapporté à sa hiérarchie.

Dès l’aurore, il poursuit sa route en direction de Maroua, avec une escale de la localité de Waza. Quand il se présente dans cette brigade, il est arrêté. Ses anciens collègues l’informent d’un mandat d’arrêt délivré à son encontre pour «désertion en temps de paix». Ses explications n’y changeront rien", informe Karala dans un article repris par plusieurs médias dont Journal du Cameroun.

Après plusieurs années de déboires judiciaires, le gendarme fini par avoir gain de cause et a été libéré et déchargé de toute poursuite pour désertion. Mais jusqu’à ce jour, l’ex gendarme n’a toujours pas été dédommagé et les multiples démarches n’ont toujours pas abouti.

Selon notre confrère, l’affaire sera à nouveau rouverte le 9 novembre prochain par le tribunal qui prononcera sa décision.