Le Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC), parti fort de l’opposition dirigé par Pr Maurice Kamto, vit une période trouble. En interne, les leaders du parti ne s’entendent plus et se tirent dessous à boulet rouge en public.
C’est une situation qui inquiète les sympathisants à l’approche de l’élection présidentielle de 2025. Une tentative d’assassinat est même évoquée par l’un des membres du parti. Selon lui, c’est un autre proche de Maurice Kamto qui voudrait sa mort.
Le journaliste Boris Bertolt raconte : « Guerre ouverte et violente entre deux (02) hauts responsables du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) sous fond d’appel au limogeage d’un conseiller spécial de Maurice Kamto.
Rien ne va plus entre deux (02) cadres du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) qui se livrent depuis quelques jours à une guerre sans merci sur les réseaux sociaux. Il s’agit d’un côté de Sosthène Médard Lipot, conseiller spécial de Maurice Kamto et Aïssatou Bouba Dalil du Secrétariat national environnement et tourisme (SNET).
Tout est parti de la multiplication des sorties jugées inopportunes par Sosthène Médard Lipot, conseiller spécial de Maurice Kamto dans lesquelles il semblait s’en prendre à ce qu’il qualifie de branche "extrémiste" des soutiens du MRC et Maurice Kamto. Tout en ayant des propos prêtant à polémiques à l’égard d’adversaires du MRC.
Aissatou Bouba Dalil n’apprécie pas et multiplie les attaques contre Sosthène Médard Lipot. Elle va par exemple écrire : "Par cet acte, il se rend lui-même coupable de haute trahison. Ça suffit avec toutes ces personnes qui nous pourrissent la vie au MRC, qui ont vendu leur dignité aux loups et qui veulent détruire notre famille politique. Je me prononce pour son exclusion pure et simple".
Sosthène Médard Lipot n’apprécie pas les sorties d’Aïssatou et considère ses propos comme des menaces de mort. Il écrit ce jour : "Le texte d’Aïssatou s'inscrit clairement dans la fatwa lancée contre Sosthène Médard Lipot. Elle n'en est que co-auteure, car il s'agit du produit d'une officine extrémiste d'essence clivante et haineuse. C'est une annonce prématurée de mort d'homme, d'homicide par une bande organisée aux membres et complices identifiables".
Réponse de Aïssatou Bouba Dalil quelques heures après : "Le tribaliste Lipot n'a plus rien à faire au MRC. Qu'il se cherche un point de chute qui lui ressemble". L’affaire divise les militants et sympathisants du principal parti de l’opposition ».