Un colonel envoyé à la tête de la fédération, Samuel Eto'o voit rouge

Eto'o Veste Rouge Mêler la politique au sport

Wed, 4 Sep 2024 Source: www.camerounweb.com

En Afrique, la politique s'entremêle d'habitude – parfois de manière subtile – avec le sport, malgré que les lois de la Fédération internationale de football association (FIFA) et de la Confédération africaine de football (CAF) l'interdisent de façon formelle. C'est bien regrettable parce que cet état de choses retarde trop bien souvent l'évolution de ce sport tant aimé par les pratiquants et les supporters.

Combien ne sont-ils pas à avoir brigué des mandats à la tête de la fédération de football de leur pays en n'ayant aucun (ou presque pas de) fait d'armes en la matière. Généralement, la seule chose qui les propulse directement au sommet est leur relation avec les dirigeants.

Le poids de la relation et des bras longs n'est plus à sous-estimer. L'ancien international ivoirien, grande célébrité africaine et l'un des meilleurs footballeurs que le continent africain a connus, Didier Drogba en sait beaucoup de choses.

L'ex-capitaine des Éléphants a 'tapé poteau' (comme le dit souvent son compatriote acteur Gohou Michel) deux fois dans la bataille électorale pour accéder à la présidence de la Fédération ivoirienne de football (FIF). À chaque fois, ça s'est toujours joué dans les bureaux.

Un peu loin, au Burkina Faso, c'est un ancien colonel-major à la retraite qui vient de prendre les commandes de la fédé. Il s'agit d'Oumarou Sawadogo. Ce dernier a été élu président de la Fédération burkinabè de football avec un score de 99,02 %.

Certains médias locaux soupçonnent et en parlent déjà d'une possible fraude, l'État voulant avoir la main sur tout, selon leurs théories qui restent à prouver.

Au Cameroun, la vedette Samuel Eto'o Fils a eu un peu de chance. La première a été la bonne pour lui. Mais depuis qu'il a pris la tête de la Fecafoot, les problèmes s'enchaînent pour lui à tel point qu'il est beaucoup traîné dans la boue, lui faisant perdre de plus en plus en considération.

Actuellement, son véritable souci est la guerre que le ministère des Sports et de l'Éducation physique lui fait. L'entité étatique a nommé un sélectionneur qui n'est pas du goût de Samuel Eto'o Fils qui l'a fait savoir au monde entier. Depuis, les deux structures (Fecafoot et Minsep) se tiraillent sur des questions d'ordre administratif, l'un empiétant sur les prérogatives de l'autre, offrant un spectacle inouï aux observateurs.

Des lanceurs d'alerte trouvent en cette élection d'Oumarou Sawadogo un message fort envoyé à tout le continent, y compris Eto'o : les dirigeants ont compris que le sport peut être un tremplin pour les célébrités, lequel tremplin peut les mener tout droit au poste suprême qui est la présidence. Georges Weah a eu un chemin comme ça. De quoi amener les dictateurs à se méfier.

Au Cameroun, il se dit que le pouvoir d'Etoudi met tout en œuvre pour enlever Samuel Eto'o Fils de la présidence de la Fecafoot pour ne pas avoir à subir à court ou à moyen terme sa notoriété, ses relations avec de hautes personnalités et sa fortune inégalable qui pourraient lui permettre de faire sombrer le régime de Paul Biya qui règne depuis des décennies.

Pour le gouvernement, même une sanction de la FIFA infligée au Cameroun (comme la suspension de toute activité sportive) ne serait pas fatale parce que cela voudrait dire que le problème Samuel Eto'o Fils est résolu, alerte certaines sources non moins crédibles.

Source: www.camerounweb.com