Un compacteur roule sur 4 personnes et les tue

Une mère de famille et ses trois enfants ont été tués par un compacteur appartenant à la société Sotcocog dans le village Zébé, non loin du chantier du pont.

Le village Zébé, dans l’arrondissement de Yagoua porte le deuil. Dame Sigyata, âgée de 30 ans et ses trois enfants ont péri après avoir été écrasés par un compacteur de la société Sotcocog qui a fini sa course sur une case dans la nuit de samedi 18 à dimanche 19 janvier 2025. Selon plusieurs témoins ayant vécu la scène, l’engin conduit par un homme encore non identifié à terminer sa course sur la case de la concession du nommé Foumigué.

Les premiers secours ne n’ont pas pu sauver la dame et ses trois enfants. Le conducteur de l’engin a pris la fuite vers la base vie de l’entreprise Sotcocog. Les corps sans vie de Sigyata 30 ans, Peldeta 14 ans, Faraye 8 ans, et Bolda 12 ans ont été sortis des décombres de la maison après que l’engin soit déplacé.

L’unique rescapée de cette tragédie est Tchenmissia 4 ans blessée grièvement. Elle a été transportée à l’hôpital régional de Yagoua pour des soins appropriés. Selon le personnel soignant aux urgences de l’hôpital de Yagoua, le pronostic vital de la fillette n’est pas engagé mais son état est stable et elle serait hors de danger. Sa prise en charge totale a été instruite par le préfet du Mayo-Danay.

Informé de la situation, le préfet du Mayo-Danay, le procureur de la République près les tribunaux de Yagoua se sont rendus sur le lieu du drame. L’ouverture d’une double enquête administrative et judiciaire a été instruite. Jean Lazare Ndongo Ndongo, le préfet du Mayo-Danay a rassuré les populations que toute la lumière sera faite sur ce drame qui a emporté quatre citoyennes camerounaises.

A Zébé, la famille de Foumigué porte le deuil de ses enfants et de son épouse. Le compacteur encore visible sera dégagé de la concession ce lundi a-t-on appris. La société Sotcocog est l’une des sociétés en charge de la construction du pont de Zébé, sur le fleuve Logone entre Yagoua au Cameroun et Bongor au Tchad. La base vie de l’entreprise est installée dans le village Zébé où a eu lieu le drame. L’identité du chauffeur de l’engin n’a pas été dévoilée et il se trouve selon plusieurs sources sécuritaires en lieu sûr pour éviter qu’il soit victime d’un lynchage ou une vengeance.