Cavaye Yeguie Djibril
Jeune Afrique décrypte le dernier épisode du feuilleton politique à l'Assemblée nationale camerounaise, où le président Cavayé Yéguié Djibril se trouve en désaccord avec le doyen des députés anglophones, Njigum Musa.
Le 23 novembre dernier, une réunion de réconciliation convoquée par Cavayé Yéguié Djibril avec les députés anglophones de la région du Nord-Ouest n'a pas apaisé les tensions persistantes entre les deux camps. La tentative de dissiper le brouillard politique s'est soldée par un échec, laissant planer des nuages sombres sur l'Assemblée nationale.
La discorde a éclaté au grand jour après des déclarations controversées du directeur de cabinet de Cavayé Yéguié Djibril, Boukar Abdourahim. Ce dernier avait revendiqué publiquement un acte de favoritisme en déplaçant un conseiller technique d'origine anglophone pour le remplacer par un membre de son propre village. Ces déclarations ont déclenché un tollé national, suscitant une pétition des députés anglophones, dirigés par Njigum Musa.
Jeune Afrique, toujours vigilant sur les dynamiques politiques en Afrique, a mis en lumière les enjeux de ce conflit. Les députés anglophones, notamment Njigum Musa, ont dénoncé la sous-représentation au sein de diverses instances de l'Assemblée nationale, ajoutant des accusations de clientélisme.
Njigum Musa Mbutoh, doyen des députés anglophones, s'avère être un acteur clé dans ce conflit. Originaire de la région du Nord-Ouest, il est un pilier du RDPC et un représentant éminent de l'État unitaire dans une zone marquée par des revendications séparatistes. Son rôle dans la crise anglophone de 2016-2017 en fait une figure incontournable de la politique locale.
Face à l'aggravation des troubles, Samuel Mvondo Ayolo, directeur du cabinet civil du président Paul Biya, intervient. Jeune Afrique analyse cette ingérence de l'exécutif dans le dossier, soulignant l'importance de Njigum Musa dans la politique camerounaise.
Malgré le limogeage de Boukar Abdourahim, le conflit persiste. Boukar Abdourahim refuse de reconnaître son renvoi et continue ses activités au cabinet, ajoutant un chapitre complexe à cette crise. Jeune Afrique met en évidence cette atmosphère ubuesque qui entoure la résolution du conflit, laissant l'avenir politique de l'Assemblée nationale incertain.
Jeune Afrique reste à l'affût des développements de ce conflit à l'Assemblée nationale camerounaise, illustrant une fois de plus son engagement envers le journalisme d'investigation et d'analyse politique sur le continent africain.
