Un député SDF confond l'hémicycle à un prétoire

1011 Assemblee Nationale Dbl W 967 008 Ns 600 Les députés à l'Assemblée Nationale

Mon, 17 Apr 2017 Source: 237online.com

Après avoir réussi à enfoncer son ami Jules Hilaire Focka Focka dans un profond abîme, où il n’en sortira pas de si tôt dans la gestion de « l’affaire du chantier de construction de la mairie de Bafoussam 1er », le député Sdf de la Mifi s’est offert en spectacle à l’Assemblée Nationale le 10 avril dernier.

Les élus de la nation sont restés pantois face à la « question orale » du député de la Mifi à l’Assemblée Nationale le 10 avril dernier. Car en fait de préoccupation d’un élu de la nation, il s’est agi d’un ramassis d’injures et de déclarations aussi abjectes, perfides que mensongères de la part d’un député Sdf aveuglé par la haine viscérale qu’il a toujours éprouvé à l’endroit du Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté Urbaine de Bafoussam.

« Les populations du département de la Mifi ont vécu au mois d’aout dernier une situation désastreuse à Bafoussam où le chantier de construction de la Mairie de Bafoussam 1 er a été démoli par la Communauté Urbaine de Bafoussam. Il s’est agit à ne point douter, Monsieur le Ministre de l’extériorisation d’un conflit direct existant entre deux entités des Collectivités Territoriale Décentralisée dont vous avez la charge.

Pourtant la réalisation de cet ouvrage sur un terrain immatriculé et régulièrement acquis par la Commune de Bafoussam 1 er sur son territoire de compétence, s’est fait sur délibération du Conseil Municipal et validé par le Préfet. Il faut dire, Monsieur le Ministre, que dans l’exploitation des documents administratifs réglant un litige foncier en 2013, sur la même parcelle par le représentant de l’Etat, on note clairement que toutes les administrations impliquées sont unanime que le terrain appartient en toute légitimité au vendeur de qui la commune de Bafoussam 1 er a acquis ce terrain. De facto, ladite commune est légitime propriétaire du terrain querellé... » C’est en ces termes que l’homme à la tignasse grisonnante a ouvert le feu.

La cible visée étant bien évidemment Emmanuel Nzété. Ce comportement moyenâgeux n’aurait gêné personne si le cadre choisi n’avait pas été l’hémicycle de Ngoa-Ekélé, devant la représentation nationale et le corps diplomatique accrédité dans notre pays. Mais au-delà de la forme brouillonne qui lui colle fort bien à la peau, les observateurs avertis qui ont suivi de bout en bout le conflit susmentionné se posent encore la question de savoir sur quels documents se fonde le député pour affirmer de façon péremptoire que la commune de Bafoussam 1 er est légitime propriétaire de la parcelle querellée.

Comble du ridicule et mauvaise foi manifeste...

La suite de ses déclarations sans fondements permet de comprendre que l’honorable Deffo avait pour principale mission de ternir l’image du Délégué du Délégué du Gouvernement. « Quoiqu’il en soit, Monsieur le Ministre, pour la réalisation de son projet, cette commune a obtenu un financement du Feicom après étude favorable de son dossier validé par les experts techniques. La mise en œuvre du chantier a fait l’objet d’un appel d’offre et le marché gagné par un entrepreneur. Tous ces mécanismes se sont déroulés de façon régulière, au vu et au su de tous, engageant les fonds publics. La démolition de cette construction s’est faite nuitamment.

Ce mode opératoire utilisé par le Délégué du Gouvernement s’apparente au vandalisme criminel sur le bien public. Stupéfaites par une telle scène, les populations de Bafoussam sont inquiètes de voir leur rêve de construction d’un splendide hôtel de ville s’estomper et la manière dont leurs impôts sont gérés. Monsieur le Ministre, il est à s’indigner que les rivalités politiques entre deux gestionnaires de votre ressort de compétence puisse dégénérer en guerre ouverte menée par deux protagonistes dont :

-L’un le Délégué du Gouvernement le plus fort qui écrase et casse le projet, mais qui n’a pourtant pu réaliser le moindre ouvrage de 500 millions au cours de ses 7 ans de règne à la communauté urbaine de Bafoussam en dépit des 13 milliards de compte administratif et qui par le passé a connu un échec dans la négociation à des fins personnelles de la parcelle querellée.

-Et l’autre le maire de Bafoussam 1 er, victime innocente, porteur d’un projet de développement de près de 500 millions pour la réalisation d’un bien public et dont les efforts sont fauchés au cours de la mise en œuvre du projet.

Monsieur le Ministre, comment expliquez-vous le silence que vous avez gardé jusqu’ici autour de cette affaire de destruction de bien public qui vous concerne d’ailleurs à double titre : En tant que ministre de tutelle et Président du Conseil d’administration du Feicom ? Pouvez-vous nous dire comment vous entendez gérer cette situation désastreuse dans votre département ministériel, pour assurer la tranquillité des populations ainsi affectées par ce drame et leur redonner l’espoir de voir leur hôtel de ville naitre ? » Conclut-il.

Mais ce qui est préoccupant dans ce ramassis de leurre cousus de fil blanc est que l’élu du peuple a menti sous serment. Et c’est suffisamment grave. Comment peut-il prétendre que « ...dans l’exploitation des documents administratifs réglant un litige foncier en 2013, sur la même parcelle par le représentant de l’Etat, on note clairement que toutes les administrations impliquées sont unanime que le terrain appartient en toute légitimité au vendeur de qui la commune de Bafoussam 1 er a acquis ce terrain. De facto, ladite commune est légitime propriétaire du terrain querellé... »

Comment peut-il ignorer que le Délégué du Gouvernement ne manipule pas l’argent de l’Etat ? Faut-il rappeler à l’honorable Deffo que cette tâche est dévolue au receveur qui est nommé conjointement par le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation et celui des Finances. En quelle langue faut-il insister pour que notre député comprenne que l’Etat du Cameroun ne paye que ce qui est réalisé dans les règles de l’art et réceptionné en bonne et due forme par des techniciens en la matière. Heureusement qu’il a été bien servi par le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation qui, après lui avoir laissé tout le temps de déverser sa bile, a poliment tourné en bourrique notre « conscienciste » dont l’hygiène morale est loin d’être un exemple à suivre.

La sentence du Minatd a été sans concession. « Après avoir pris du temps pour avoir l’information objective et complète permettant d’avoir le recul nécessaire pour arbitrer ce différend entre deux magistrats municipaux, il ressort clairement que le site querellé ne répond ni aux exigences techniques, ni à l’envergure du bâtiment qu’il est supposé accueillir. Bien plus, ce site constitue le prolongement naturel de la place de fête de BafousHonorable Sangong sam...la vente de l’immeuble querellé est irrégulière et par conséquent, nulle et de nul effet. ». C’est en ces quelques mots que René Emmanuel Sadi a rabattu le claquet à notre donneur de leçon qui a repris sa place, le derrière en feu.

Jules Hilaire Focka Focka... dans la sauce !

Les mémoires collectives et individuelles ont encore de la peine à enterrer ce verset que leur a servi le maire de la Commune d’Arrondissement de Bafoussam 1 er . C’était lors d’une session du conseil municipal au plus fort de la crise foncière. Il avait alors déclaré qu’il préférait confier la mission aux conseillers Sdf parce que ceux-ci sont incorruptibles.

Comme pour dire les autres conseillers issus notamment du Rdpc qui est curieusement sa chapelle politique ne sont qu’une bande de corrupteurs et de corrompus. L’élu du Social Democratic Front a alors profité des amabilités de son ami le maire pour le mettre...dans la sauce. Quoi que l’on en dise, c’est le parti de John Fru Ndi qui tire parti de cet imbroglio politico-maffieux.

Source: 237online.com