Je voudrais partager un témoignage touchant de ma vie. Mon mari est un homme extrêmement sociable, au point que je me suis retrouvée à élever de nombreux neveux et nièces chez nous. Bien que nous ayons un maigre salaire, notre foyer ne désemplissait pas.
Mon époux a même perdu son emploi, me laissant seule à tout endurer avec nos quatre enfants et un protégé qui a refusé de partir (il était en terminale). Cet enfant, après ses cours, travaillait dans les fosses septiques pour subvenir à nos besoins. Malgré son jeune âge, je ne pouvais supporter cela, surtout qu'il devait passer son Bac.
Mais cet enfant-là (sois béni, mon fils), a photocopié en cachette le CV de mon mari et l'a déposé chez toutes ses connaissances, ce qui a conduit à l'obtention d'un nouveau travail pour mon mari. La vie a repris, et mon protégé a obtenu une bourse d'études pour l'Europe. Même là-bas, il travaillait dur et nous envoyait de l'argent chaque mois pour soutenir ses frères et sœurs.
Dès qu'il a pris ses fonctions, il a progressivement fait partir ses frères et sœurs. Cet enfant est toujours aux petits soins pour nous et cherche toujours nos conseils. Il a même déclaré devant son épouse que le jour où elle porterait atteinte à cette dame, que cela soit justifié ou non, il divorcerait.
J'en avais honte, mais avec mes belles-filles successives, c'est l'amour, et je souhaite cette entente à toutes les femmes. Cet enfant nous a soulagés même de l'éducation de ses frères et sœurs.
Tous les jours, je le bénis. Mes chères sœurs, n'attendons pas la reconnaissance des hommes mais celle de Dieu. C'est lui qui m'a envoyé cet enfant. Aujourd'hui, grâce à lui, à ses frères et sœurs, à ses beaux-fils et belles-filles, mon mari et moi ne manquons de rien.
Chez nous, sans exagération, mon mari a accueilli plus d'une trentaine de parents et moi une dizaine, mais une seule personne a été notre vrai enfant, et j'en suis fière. Que Dieu continue à répandre ses bénédictions sur cet enfant que nous avons recueilli. Élève mon ange, comme je l'appelle. Les mots me manquent, Seigneur, merci beaucoup, Seigneur de gloire.