Un ex-conseiller de Kadhafi révèle d'étranges informations sur le candidat Biya

Biya Lunettes Cameroun.jpeg Paul Biya au pouvoir depuis plus de 35 ans veut briguer un autre mandat en octobre 2018

Thu, 4 Oct 2018 Source: hurinews.com

De nationalité camerounaise, Jean Pierrot Mahi regrette que Paul Biya ait ignoré son conseil selon lequel il devait assurer une transition avant de quitter le pouvoir. L’ex-conseiller du défunt Guide libyen prédit une guerre civile et une insurrection au cas où Paul Biya est proclamé vainqueur car d’après lui, ce dernier ne peut pas gagner l’élection présidentielle du 7 octobre prochain. Ci-dessous, l’intégralité de sa lettre ouverte au peuple camerounais.

Chers Compatriotes,

Votre fils et frère, observateur et acteur de la vie politique dans le monde depuis près de 20 ans, vous interpelle sur les risques d’insurrections populaires et de guerre civile qui planeraient sur notre beau pays, le Cameroun, à l’issue de l’élection présidentielle du 07 octobre 2018.

Ne rien dire et ne rien faire, serait criminelle de ma part, au vu de l’expertise acquise durant des années, auprès du regretté Chef d’Etat Muhammar Al Kadhafi, Guide de la révolution Libyenne, concepteur et bâtisseur d’une Afrique nouvelle. Expertise renforcée par ma collaboration avec l’Ex Présidente du Libéria, Ellen Johnson Sirleaf, première femme présidente en Afrique et prix Nobel de la paix, qui a réussi après plusieurs années de guerre, à réconcilier le peuple libérien, déchiré par la volonté d’un homme qui voulait s’éterniser au pouvoir: Charles Taylor. S’il ne faut citer que ces deux cas là.

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En effet, dans nos précédentes lettres ouvertes parues dans le No 4635 du 13/06/2018 du journal Mutations, et celle No 781 du 04/7/2018 du journal le Soir, nous vous alertions déjà sur le caractère sensible de l’élection à venir et les risques de généralisation de la guerre civile dans les conditions politiques et sociales actuelles au Cameroun.

Nous mettions en garde Monsieur Paul Biya sur le côté suicidaire et catastrophique, qu’apporterait sa candidature à cette nouvelle élection présidentielle, et nous lui conseillions plutôt une transition sous son parrainage, qui aurait pu être bénéfique à notre pays et faire de lui un des acteurs majeurs de l’histoire contemporaine du Cameroun.

Force est de constater que nos mises en garde n’ont pas trouvé d’échos favorable auprès du régime, qui dans son logiciel passéiste aux paradigmes dictatoriaux s’entête à entraîner le Cameroun dans le chaos. Les intellectuels et pas des moindres, envoyés par le régime, écument les plateaux de télévision, pour distiller les hypothèses les plus abracadabrantesques pour nous imposer librement une victoire du candidat fantôme Paul Biya.

Or tout observateur sérieux de la vie politique camerounaise sait que Monsieur Paul Biya ne peut pas gagner ces élections, non pas seulement à cause de son âge, mais par son bilan catastrophique et des problèmes de santé à venir. Il a fait, en 36ans ce que d’aucun aurait pu bien faire en moins d’un mandat. C’est donc une sanction populaire qui attend ce régime le 07 Octobre prochain.

L’opposition n’a pas besoin de coalition ou d’avoir un candidat unique pour envoyer le candidat fantôme Biya à faire valoir ses droits à la retraite. Comme le montre les images de ce début de campagne, malgré la pléthore de ses meetings, le RDPC ne fait véritablement plus recette. L’envie du changement, ici et maintenant, amène la population à converger vers ceux des autres partis qui naturellement font le plein.

Si le régime s’entête à proclamer son candidat vainqueur, il sera responsable de la guerre civile dans notre pays. Ses thuriféraires et autres propagandistes devront en répondre devant la justice divine, nationale et internationale.

Cette fois-ci les femmes et la jeunesse camerounaise ne se laisseront pas voler leur victoire. Le régime, comme à l’accoutumée, compte sur la répression pour imposer la victoire volée et veut se servir des forces de défenses comme des bourreaux qui iront tirer sur leur propre frères et sœurs. Que nos forces de défenses n’oublient pas que leur mission première n’est pas de protéger un régime, mais le peuple souverain. A bon entendeur salut !

A toute l’opposition, celui qui selon les bureaux de votes, arrivera en première position devra avoir le soutien des autres formations. Le consensus tant souhaité avant l’élection, doit être de rigueur après la proclamation des résultats. Le peuple sanctionnera toute formation qui ne respectera pas ces gentlemen agreement.

Le Cameroun a toujours été un havre de paix, transformé par 36 ans de dictature sournoise et brutale en pays pauvre très endetté, corrompu, tribaliste, ou le mal vivre pousse nos enfants et nos frères à aller mourir dans la Méditerranée, à la recherche d’un mieux vivre, pourtant introuvable en occident.

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L’immigration qui envahie l’occident est due au manque de développement des pays africains, et aux soutiens par l’occident de régimes dictatoriaux, ethno-fascistes sur le continent. Le Cameroun étant une des locomotives de la francophonie en Afrique, devrait être pour Emmanuel Macron, en affirmant son soutien au peuple camerounais, l’occasion de marquer ses différences avec des régimes autocratiques qui font du français, la langue des dictateurs dans le monde. La jeunesse camerounaise s’en souviendra.

À Israël, je dis qu’elle prend un grand risque en soutenant ce régime vieillissant et qu’elle a tout à gagner à soutenir le peuple du Cameroun, dans sa libération contre ce régime inique et fasciste. Israël est chargé par le clan présidentiel, d’organiser et de gérer les services de renseignements et de documentation au Cameroun, de la création, de l’entraînement du BIR et de la garde présidentielle.

Aux autres membres de la communauté internationale, le peuple camerounais compte sur vous pour rejeter en bloc, une quelconque victoire du régime Paul Biya.

Source: hurinews.com