Un gendarme accusé d’avoir occasionné la mort d’un jeune, échappe à un lynchage

•Il a écrasé le jeune en poursuivant des présumés bandits

•Les populations se sont ruées sur le gendarme

•Il a été transporté à l’hôpital

La scène se déroule mardi passé à Souza. Alors que la gendarmerie faisait un contrôle de nuit, elle est tombée sur un groupe de déplacés anglophones qui buvait à côté de la route. Selon des témoins oculaires, le gendarme avait demandé au jeune Bawa Divine de montrer sa carte d’identité.

De l’autre côté de la route, un autre groupe buvaient et jouaient au jeu de hasard chinois. Ils ont commencé à vérifier les cartes d’identité, mais à la vue des officiers en uniforme, Bawa et ses amis ont pris la fuite et les gendarmes se sont mis à leur trousse.

Les amis de Bawa ont réussi à dribbler les gendarmes et ont disparu dans l’obscurité. Mais malheureusement pour Bawa qui voulait traverser la route toujours suivi d’un gendarme en colère qui criait « arrêté », il a été écrasé par un camion qui était en route pour Douala. Il est mort sur le coup.

À la vue du corps démembré du jeune de 29 ans, des jeunes en colère de Souza sont tombés sur le gendarme comme des abeilles le frappant de toutes les parties de son corps et en quelques minutes, son visage a été défiguré.

Alertés du tragique incident, ses collègues sont venus riposter. La scène a duré près d’une heure jusqu’à ce qu’une équipe supplémentaire du quartier général militaire de Bonanjo, Douala, vienne en renfort.

Sentant que le calme n’était pas prêt à revenir, le commissaire divisionnaire de Fiko, Isaura Maxinme, a fait appel au chef traditionnel de tous les anglophones de Souza, le chef Toja Toja John populairement connu à Souza sous le nom de Pa John Mundani. C’est ce dernier qui a calmé les populations.

Le cadavre de Bawa a ensuite été enterré au cimetière de Souza tandis que ledit gendarme a été transporté d’urgence à l’hôpital de district de Bonasama à Douala où il reçoit actuellement des soins.