Un gendarme kidnappe un entrepreneur, le séquestre et exige qu'il lui fasse la p!pe

Kidnapping Gendarme.jpeg Des gendarmes et des militaires kidnappeurs

Tue, 23 Apr 2024 Source: www.camerounweb.com

C’est le témoignage numéro 36 de l’affaire des gendarmes et des militaires qui enlèvent les citoyens et demandent des rançons. La victime raconte.

« J'ai lu vos publications à propos des gendarmes qui kidnappent les gens. J'ai été victime le mardi 26 mars 2024 à Foumbot. Je suis chauffeur professionnel, j'ai bénéficié d’une somme le dimanche 24 mars 2024, je décide donc d'aller lance mon chantier au village plus précisément à Baïgom.

C'est comme ça que je voyage, j'arrive le lundi matin, je passe le lundi en famille. Mardi matin, je sors avec plus de 800 000 francs sur moi, je pars d'abord à Koupare dans l'arrondissement de Kouptamo pour gérer les problèmes champêtres ou je dépense 70 000 francs.

Je reviens à Foumbot vers 14h pour les achats de matériaux de construction. Je m'arrête au grand Total de Foumbot, je suis au téléphone avec un ami, un monsieur se présente devant moi en civil et m'appelle par mon nom et me dit vous êtes en état d'arrestation. Je dois monter dans la voiture pour la gendarmerie, pour besoin d'enquête. Un véhicule de marque Toyota de couleur verte sur le siège arrière, il y a une tenue de gendarmes et sur le tableau de bord un béret rouge.

Étant dans la le véhicule, je suis entre deux messieurs en arrière et deux devant. Ils vont me menotter et prennent le chemin qui mènent vers la gendarmerie mais grande a été ma surprise lorsque nous avons traversé l'entrée de la gendarmerie.

Quand j'ai posé la question, celui qui donnait les ordres assis devant a demandé qu'on me mette la cagoule sur la tête et la voiture roule vers Bafoussam. 5 min après, ils ont retourné la voiture. C'est où celui assis à ma gauche a commencé à me fouiller et à retirer sur moi 730 000 francs sur ma sacoche, ma CNI, mon permis de conduire mes lunettes, ma montre que j'avais au poing, mon téléphone, chargeur, ils ont tout pris.

Après le chef me dit ça ne suffit pas, il y a combien dans ton OM, je réponds rien, on roulait maintenant en allant vers Foumban 15 à 20 min, il arrête la voiture et me dit l'argent ne suffit pas. Il faut 2 000 000 de francs. Je dis que je n’ai plus d'argent mais qu'ils me laissent en liberté je vais trouver l'argent et qu'il me laisse un numéro, dans tout ça, je suis toujours cagoulé.

Ils m'ont amené dans un domicile et j'ai entendu une voix féminine. Ils m'ont retiré de la voiture. Trois des quatre sont partis, je suis resté avec la dame et un autre monsieur. En partant, il a donné l'ordre, si je tente quoi que ce soit, qu'il tire sur moi, je suis resté assis à un coin où il m'avait mis les heures passées.

J'ai demandé à savoir l'heure puisque j'avais jeûné, ils m’ont donné les urines pour rompre mon carême en me pointant l'arme à la tête si je refusais de boire, j'ai bu et deux bananes que j'ai mangées. Le sommeil m’a emporté. Apparemment, il m'avait drogué. Tard la nuit, il faisait l'amour avec la dame, c'est là où j'ai plus mal. Allah, il dit à la dame qu'il n'arrive pas à jouir, pour qu'il jouisse, je dois lui faire la pipe. Ils m'ont forcé à le faire, je me sens sale quand je pense à ça, l'argent, tout ce qu'ils ont pris ne me fait pas mal, un homme a mis son cru dans ma bouche vraiment. C'est au petit matin que les autres sont revenus et ont demandé qu'il me laisse partir (…) ».

Source: www.camerounweb.com