Un journal arrive à prouver comme le régime détourne de l'argent dans le pays

Biya Main Serree Fonds publics

Fri, 21 Nov 2025 Source: Horizons nouveaux n°308

Quand la spoliation des fonds publics ne s'embarrasse pas des scrupules au Cameroun. Le coup du siècle contre la souveraineté énergétique et économique du français EDF Suez avec des complicités françafricaines au sein de l'appareil dirigeant camerounais.

Construit sous le modèle de partenariat public privé, dernière trouvaille des prévaricateurs de Yaoundé pour enfermer notre pays dans un cycle d'endettement ad vitam æternam, cette infrastructure est le symbole de l'échec lamentable de la coopération franco-camerounaise 65 ans après "l'indépendance" par décret du général de Gaulle datant de 1959, du berceau de nos ancêtres.

Dans le cadre de la clause "take and carry" sans réciprocité à l'égard de la partie française,10 milliards de francs CFA par mois sont calmement pompés au trésor camerounais au nom d'une indemnité de retard dont paradoxalement, EDF Suez est l'unique responsable.

Un curieux montage en droit de susciter moult interrogations parmi lesquelles celle de savoir si ce pactole entre dans le remboursement de 1,2 milliard d'euros, soit 780 milliards de francs CFA d'investissement, qui prive le Cameroun du droit de propriété de cette infrastructure énergétique durant une concession de 35 ans.

Il s'agit par conséquent d'une confiscation de 420 mégawatts d'énergie électrique dont la production est de surcroît instable, par des intérêts étrangers dans le cadre d'un projet d'infrastructure énergétique qui se révèle être un piège à con et une menace potentielle contre la souveraineté du Cameroun dans un contexte où se manifeste de plus en plus en Afrique au sud du Sahara, la volonté des africains de sortir définitivement du néo colonialisme à l'origine de la misère ambiante devenue leur lot quotidien avec la complicité d'une élite aux ordres du bourreau de toujours.

Quand l'on imagine qu'à côté de nous et précisément en Ethiopie, un pays encore considéré comme l'un des plus pauvres d'Afrique il y a quelques décennies, un nouveau barrage hydroélectrique sur le Nil a été inauguré il y a peu avec une production de 4 800 mégawatts pour un investissement de 10 000 milliards de dollars sur fonds propres tirés en partie de l'épargne populaire motivée par la confiance entre les dirigeants et les citoyens...

Source: Horizons nouveaux n°308