Un journaliste du RDPC licencié pour ses convictions

Censuré Photo utilisée juste à titre d'illustration

Tue, 24 May 2016 Source: cameroon-info.net

«C’est dans le journal Chronicle que j’apprends que je suis limogé de l’Action. Je n’ai pas reçu de lettre dans ce sens de mon employeur», confie Gwain Colbert Fulai au Messager dans sa parution du lundi 23 mai 2016. Un limogeage qui proviendrait de sa prise de position contre l’appel à candidature de Paul Biya pour la Présidentielle de 2018.

En effet, en février dernier, le journaliste s’était lancé dans une campagne baptisée «A people’s call for Anglophone for Presidency 2018», faisant l’apologie d’une candidature d’un anglophone pur-sang à cette consultation, rappelle le quotidien.

Il insinuait que la présence d’un anglophone à la tête de l’État en 2018 constitue une panacée pour l’unité et la stabilité du Cameroun.

Cette sortie de Gwain Colbert Fulai, rapporté en page 3 du journal Le Messager du 18 février 2016, n’a pas laissé indiffèrent la direction du journal L’Action. «Ma rédaction m’a mis sous pression de faire un démenti ou une mise au point au journal Le Messager. On m’a demandé si je me projetais comme le futur challenger de Paul Biya à ce scrutin ou bien pour qui je roule ?», rappelle le journaliste.

Pourtant, ce journaliste d’expression anglaise laissait entendre que son acte s’inscrivait dans la logique du slogan de l’hebdomadaire l’Action à savoir «relever le défi pour poursuivre le changement». Par ailleurs, si pour lui deux francophones ont géré tout ce temps le pays, la logique voudrait que le prochain Président de la République soit un anglophone.

Car pour lui, 2018 doit marquer le début d’une rotative entre anglophone et francophone. Un avis qui lui coûte sa place au sein de la rédaction du journal L’Action.

Source: cameroon-info.net