Un journaliste incarcéré à Bafoussam pour diffamation

Journaliste Bafoussam PrisonUn jugement le reconnait coupable des faits de diffamation à l’encontre d’une avocate

Mon, 13 Mar 2017 Source: cameroon-info.net

Sauf changement de dernière minute, le journaliste Lewis Medjo, directeur de publication de l’hebdomadaire La Détente Libre devait être devant la barre du Tribunal de Première Instance de Bafoussam ce lundi 13 mars 2017. En effet le journaliste s’oppose à une décision rendue par le TPI de cette région, le 3 juin 2015. Un jugement qui le reconnait coupable des faits de diffamation à l’encontre d’une avocate. Pour cela, depuis le 20 février dernier, il séjourne à la prison de Bafoussam. Il écope de six mois de prison ferme, le payement d’un million de FCFA d’amende et aussi sommé à verser à la plaignante, dix millions de FCFA en guise de préjudice moral. A cela s’ajoute 530 000 FCFA pour les frais générés par la procédure, peut-on lire dans l’hebdomadaire Kalara du lundi 13 mars 2017.

Les faits à l’origine de la procédure qui aurait conduit au jugement par « défaut » du journaliste remonte au 26 novembre 2016. Ce jour-là, dans son édition N 410, La Détente Libre affichait en « Une », un titre peu flatteur. Dans une page entière dédiée à un article dont le titre était « Une avocate au cœur d’un hold up de véhicules », le récit fait état d’une saisie de sept véhicules accusant l’avocate d’en être l’instigatrice. Faute d’

Avoir pu rapporter la preuve des allégations contenues dans son journal, dans un procès auquel il dit n’avoir jamais pris part, le journaliste a été reconnu coupable. Ainsi, depuis le 9 mars dernier, le prévenu fait savoir au moyen d’une requête qu’il n’a jamais eu connaissance du procès et encore mois de son issue et réclame de ce fait, sa remise en liberté.

Pourtant à en croire le juge en charge de ce dossier, le directeur de publication était comparant à l’audience du 20 février 2013, date à laquelle il a été cite devant le TPI de céans. « Il a été averti a l’occasion de son droit de réclamer de trois jours francs pour préparer sa défense », indique le journal.

Source: cameroon-info.net