Un kamikaze farrêté à Djakana

18636 Kamikazes030815750 Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration

Wed, 4 May 2016 Source: L'Oeil du Sahel

Une fois de plus, les membres des comités de vigilance de Limani ont fait preuve d’un courage extraordinaire en neutralisant un kamikaze. De fait, ils ont appréhendé dans la matinée du 27 avril 2016, aux environs de 2 h, une jeune femme âgée d’environ 25 ans et en provenance de la localité de Mordo au Nigeria.

Elle portait sur elle cinq charges explosives qu’elle projetait de faire exploser au marché hebdomadaire de Djakana qui se tient tous les mercredis. Interrogée par les membres des comités de vigilance avant son transfert au camp du BIR de Limani, elle a dit se nommer Hadja Gana. «La kamikaze est arrivée aux environs de 2 h du matin. Quand nous l’avons aperçue, je lui ai intimé l’ordre de se tenir à bonne distance de nous et de dire qui elle est, d’où elle vient et où elle va. Immédiatement, elle a commencé à pleurer.

S’exprimant en Haoussa et Kanuri, elle nous a dit qu’elle avait été bastonnée par son mari. Lequel l’a chassée de sa maison. En parlant, elle s’approchait de nous. Je lui ai encore intimé l’ordre de ne plus bouger. Pour en avoir le coeur net, nous avons décidé d’envoyer l’un de nous, Danmargui, vers elle afin de limiter les dégâts au cas où elle porterait des charges explosives.

Quand Danmargui s’est approché d’elle, elle a appuyé sur ses charges explosives, malheureusement celles-ci n’ont pas explosé. Il parait qu’il y a eu un court-circuit au niveau du circuit, parce qu’une fumée est apparue après à l’endroit des charges explosives.  Puisque les charges n’ont pas explosé, nous l’avons arrêtée et appelé les éléments du BIR qui sont arrivés à 3 h du matin et sont repartis avec la kamikaze», explique David Tolki, chef des comités de vigilance de Limani.

Selon nos informations, le kamikaze n’a pas été avare en déclarations. Ses informations ont conduit à l’interpellation, le même jour aux environs de 11h, de deux suspects au quartier Waladé à Mora. Aussi, la jeune fille a-t-elle déclaré qu’elle faisait partie d’un groupe de cinq kamikazes et que les autres étaient chargés de s’infiltrer dans les villes de Maroua, Ngaoundéré, Yaoundé et Ndjamena. Des informations qui ont mis sur les dents les forces de défense et de sécurité.

Source: L'Oeil du Sahel