Un mari cocu réclame la garde des enfants adultérins après 17 ans de vie

Justice Tribunal Cameroun L'époux ne veut pas divorcer de sa femme mais elle est décidée à mettre un terme

Fri, 23 Feb 2018 Source: camer.be

Séparé depuis plus de 17 ans, un couple se retrouve au tribunal, sur initiative de la femme qui a décidé de mettre un ter me à sa relation avec son mari, père de son premier fils. L’époux, qui ne s’oppose pas au divorce, réclame la garde des enfants que son épouse avec son rival.

Il y a plus de 17 ans que Philomène à déserté le foyer conjugal et n’est plus jamais revenue. Martial, son époux, qui a toujours gardé espoir de la voir revenir, a été surpris de recevoir une convocation d’huissier de justice lui demandant de comparaitre devant le tribunal pour donner ses arguments dans la procédure de divorce initiée par son épouse. Furieux, ce septuagénaire a riposté à cette mesure en introduisant, lui aussi, une requête en divorce. Il reproche à Philomène les faits d’adultère et d’abandon du foyer conjugal.

Les débats avaient déjà été ouverts dans cette affaire au cours des audiences précédentes et il était question pour le ministère public de faire ses réquisitions. A l’audience du 31 janvier 2018, le tribunal de Première instance (TPI) de Yaoundé-Ekounou siégeant en matière de droit local, qui connait de cette affaire depuis l’an dernier a, à nouveau, appelé les conjoints à la barre. Il ressort de leurs différents témoignages que les deux tourtereaux se sont unis par les liens du mariage il y a plusieurs années. De cette union est né un enfant, déjà majeur. Le couple a connu les moments de joies et de turbulences.

Le pire ayant remporté sur le meilleur, Philomène a décidé de déserter le foyer conjugal. Elle reproche à son époux les faits de violence et d’irresponsabilités. «J’ai été obligée de quitter mon foyer à cause des violences et menaces incessantes de mon époux. Depuis mon départ du domicile conjugal avec notre unique enfant, il ne s’est jamais présenté chez mes parents pour trouver un terrain d’entente. Pire, il ne s’occupe pas de moi, encore moins de son fils.

C’est moi seule qui ai financé ses études jusqu’à ce qu’il obtienne son baccalauréat D. A présent, il est étudiant à l’université de Buea. Je ne veux plus de ce mariage. Je réclame uniquement la garde exclusive de mon fils», a-t-elle clamé. Ces mots ont suffi pour que Martial se mette dans tous ses états. Dans un style spectaculaire et plein d’humour, il a dévoilé le visage caché de la femme qu’il a épousé. «Depuis son départ de la maison, elle n’a pas donné signe de vie. Je suis allé la chercher chez ses parents et ceux-ci m’ont avoué qu’elle était introuvable.

Elle me cache mon fils et ne veut pas qu’on se rencontre. Il y a plus de 17 ans que je ne le vois pas. Je n’ai même pas son numéro de téléphone, encore moins sa photo. Je ne sais pas ce qu’il est devenu, car sa mère ne me donne pas l’occasion de dialoguer avec lui. C’est quand j’ai reçu la convocation de l’huissier que j’ai revu ma femme après des années de séparation. Aux dernières nouvelles, j’ai appris par l’intermédiaire d’un ami en commun qu’elle a trouvé le bonheur dans les bras d’un autre homme, avec qui elle a eu deux autres enfants.

Pourtant, nous sommes encore mariés. Les enfants qu’elle a eus avec ce dernier sont les miens. Car, légalement, je suis leur père et elle mon épouse. Je veux la garde de tous ses enfants. Si elle veut retrouver son homme, qu’elle le fasse. Je ne m’oppose pas au divorce, mais qu’elle me laisse mes enfants», a-t-il conclu. En attendant les réquisitions du ministère public, l’affaire a été renvoyée au 26 février 2018.

Source: camer.be