Dans un effort pour endiguer la recrudescence des accidents de la route au Cameroun, le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, a pris des mesures drastiques à l'encontre de deux chauffeurs aux comportements jugés dangereux.
Selon un communiqué de presse signé le 15 octobre 2024, le ministre a ordonné la suspension pour une durée de douze mois du permis de conduire de M. Tchuitchou Njouenke Hilaire. Les raisons invoquées sont multiples et graves : "chevauchement de la ligne continue, dépassement dangereux, refus d'obtempérer et non-respect de la limitation de vitesse".
Cette décision fait suite à une sanction similaire prise au début du mois à l'encontre d'un autre chauffeur, Ayissi Afila Marc Marcelin, dont le permis a également été suspendu pour une année.
Ces mesures s'inscrivent dans un contexte alarmant où les routes camerounaises sont devenues, selon les termes du communiqué, "de véritables mouroirs". Le ministre semble déterminé à mettre un terme à cette situation en prenant des sanctions exemplaires contre les conducteurs irresponsables.
Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe a clairement indiqué que pendant la période de suspension, les chauffeurs sanctionnés sont "interdits de toute activité de conduite automobile".
Le ministre a profité de ces communiqués pour rappeler à l'ensemble des automobilistes camerounais que "le respect des règles du code de la route n'est pas facultatif". Il a souligné que toute violation serait "punie conformément à la réglementation en vigueur", laissant entendre que d'autres sanctions pourraient suivre si nécessaire.
Si ces mesures sont généralement saluées par les défenseurs de la sécurité routière, certains observateurs soulignent qu'elles ne sont qu'une partie de la solution. Des investissements dans l'infrastructure routière, une meilleure formation des conducteurs et une application plus systématique des lois existantes sont également nécessaires pour améliorer durablement la sécurité sur les routes camerounaises.