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Dès le 10 juin 2016, la ville de Ngaoundéré revêtira un aspect nouveau. Les populations de cette ville de la Région de l’Adamaoua, habituées à se déplacer à moto ou à dos d’âne, pourront désormais circuler dans les bus.
C’est du moins ce que rapporte le journal L’œil du Sahel paru jeudi 2 juin 2016.
Pour un début, quatre bus d’une capacité de quarante places seront mis en circulation sur trois lignes entre 6h30 et 18 heures.
Les deux premières lignes sont dans la ville, précise le journal. Quant à la troisième, elle est celle qui part de Ngaoundéré pour Dang, à l’Université.
Par ailleurs, pour les personnes âgées et les femmes, cible privilégiée de cette innovation, une ligne spéciale leur sera consacrée, informe Mohamadou Kabirou, cadre à la Communauté Urbaine de Ngaoundéré.
Mais il faudra du temps pour permettre aux populations de Ngaoundéré de s’adapter à ce nouveau mode de fonctionnement dans le cadre des transports en commun.
Mais en attendant, quelques couacs sont déjà détectés: «Il sera difficile pour nous d’attendre le passage du bus d’une part et de débourser 150 ou 200 FCFA pour se rendre dans un lieu où nous avions l’habitude de payer 100 FCFA au motocycliste», confie une habitante de la ville.
Ajoutés à cela, les étudiants et les élèves seront obligés de se lever plus tôt que d’habitude pour attendre le bus, poursuit le journal.
Cependant, l’arrivée des bus ne fait pas que des heureux. En effet, pour les motocyclistes, cette situation sous-entend le début de la fin de leur activité.
Surtout que « le principal objectif de cette innovation est d’abord de minimiser l’activité des motocyclistes dans la ville, notamment dans le centre urbain.
A long terme, il est question d’aboutir à leur élimination totale», explique Hamadou Dawa, Délégué du Gouvernement auprès de la Communauté urbaine de Ngaoundéré.
