Un opposant camerounais vole au secours des putschistes du Niger

La CEDEAO menace d'intervenir militairement

Wed, 2 Aug 2023 Source: www.camerounweb.com

Au moment où une bonne partie de la communauté internationale dénonce le coup d'Etat militaire intervenu au Niger, un parti politique camerounais rame à contre-courant en apportant ouvertement son soutien aux nouvelles autorités du Niger qui ont déposé le président élu Bazoum.

Selon Anicet Ekane, le président du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem), les récents coups d’Etat en Afrique de l’Ouest (Niger, Burkina Faso, Mali), sont l'expression du ras-le-bol des peuples africains à l'encontre des gouvernements installés par les forces néocolonialistes auxquelles ils sont soumis.

Dans le communiqué parvenu à la rédaction de CamerounWeb, le président du Manidem indexe la France comme l'une des principales sources des maux de l'Afrique. Il estime que ces renversements de régime vont mettre fin à soumissions des pouvoirs néocolonialistes installés par les puissances occidentales impérialistes avec à leur tête la France.

"Le Manidem, mouvement progressiste et panafricaniste soutient totalement la junte militaire désormais au pouvoir au Niger. Les coups d'Etat institutionnels (modification des constitutions, élections truquées, repressions sauvage des opposants) ont enlevé toute légitimité démocratique à ces pouvoirs autocratiques. Lorsque les intérêts fondamentaux des peuples africains et de l'Afrique sont en jeu, la légitimité populaire s'impose ipso facto", indique le communiqué. Le parti politique s'oppose aux sanctions prises par la Cedeao contre le Niger et assimiles les chefs d'Etats de la CEDEAO aux collabos de la France.

« Face au développement de la situation en Afrique de l'Ouest , les autres dirigeants africains et notamment ceux de la Cedeao ne doivent pas, soit par un silence complice, soit par des sanctions dictées, tenter de sauver la France néocoloniale de la débâcle. Une telle attitude ferait de ces dirigeants, non seulement des supplétifs de l'impérialisme occidental, mais plus graves, les nouveaux négriers du 21ème siècle », indique le communiqué.

La Cedeao a pris une longue liste de sanctions contre le Niger et menace d’intervenir militairement dans le pays pour déloger les militaires et réinstaller Mohamed Bazoum. Si cette démarche est soutenue par des pays comme la France qui s’empresse à rapatrier ses ressortissants, elle est décriée par de nombreux pays comme le Mali, le Burkina Faso, la Mauritanie, l’Algérie et la Guinée.

Source: www.camerounweb.com