Un opposant propose une astuce pour que Biya cède à la vérité

Tchatat Mbunto Mbunto Tchatat, porte parole du Front pour la République Nouvelle

Wed, 13 Apr 2016 Source: cameroon-info.net

Mbunto Tchatat, porte parole du Front pour la République Nouvelle, parti politique récemment né d’une fusion de plusieurs autres dont le président national est Enoh Meyomesse, estime que le peuple camerounais ne veut plus de Paul Biya depuis 1992.

Pour Mbunto Tchatat, porte-parole du Front pour la République Nouvelle, parti politique récemment né d’une fusion de plusieurs autres et dont le président national est Enoh Meyomesse, les appels à candidatures à l’encontre de Paul Biya ne sont rien d’autres qu’une « mise en scène que le peuple devrait comprendre comme étant de l’escroquerie politique ».

Ils sont, à l’en croire, le fait d’un « groupuscule des gens qui trouvent leur compte dans la dictature, qui fondent leur stratégie sur le principe du « qui ne dit rien consent », usant des manœuvres de l’oppression, de la répression et de la dépression sur le bas-peuple… Des esclavagistes qui ont pour mission de perpétuer la « sous-France » du bas-peuple camerounais, issus « des africains formés dans le socle doctrinal du néocolonialisme. » Explique-t-il.

Selon l’africaniste engagé, Paul Biya n’est pas le candidat de la majorité des camerounais depuis 1992. Pour lui, l’actuel président de la République n’a jamais été élu même si les résultats des élections l’ont toujours déclaré vainqueur. Il appelle le peuple à mettre des garde-fous pour « qu’on ne vienne pas brandir le candidat d’une minorité, comme étant le « candidat du peuple » ».

« En effet, ajoute-t-il, le peuple ne doit pas toujours laisser que des gens se salissent les mains sur le Destin de la Nation, pour venir se les essuyer sur sa tête. » Contrairement aux autres partis de l’opposition qui appellent à ne pas faire attention à ces motions de soutien et appels à candidature qu’organise le parti au pouvoir, Mbunto Tchatat estime qu’il faut les dénoncer.

Car pour lui, il s’agit d’un « plan d’intimidation psychologique » pour décourager les potentiels électeurs de l’opposition. « Connaître un plan contre le peuple et, ne pas le dénoncer, n’est-ce pas contribuer à contraindre le Peuple au silence ? » Interroge-t-il.

15 millions d’électeurs

Le porte-parole du parti d’Enoh Meyomesse appelle les camerounais à ne plus regarder les problèmes de leur pays comme si cela ne les concernait pas. Après avoir analysé la situation, il propose une astuce qui pour lui constitue la clé pour remettre le pouvoir à la « majorité ».

« L’astuce c’est que chaque citoyen en âge de voter, ait sa carte d’électeur. Vous savez ? Le régime fonde ses mécanismes de fraude sur la base de 5 millions d’électeurs potentiels. Il s’assure de 2 millions de voix et, le reste se disperse entre la vingtaine des candidats de l’opposition. Si nous gonflons le fichier électoral, c'est-à-dire, si le fichier électoral présente 12 millions d’inscrits, ça déjoue leurs pronostics. Pourtant, le potentiel électoral réel du Cameroun, est de l’ordre de 15 millions. »

préconise ce responsable politique.

Cette affluence devant les bureaux d’Elecam devrait selon lui, permettre le moment venu, de montrer aux adeptes du parti au pouvoir, qu’ils ne représentent même pas les 1/5ème du potentiel électoral du Cameroun. « Selon la sagesse africaine, le voleur s’arrange juste à protéger ce qu’on néglige. Le plan du régime, c’est faire tout pour que le peuple néglige les élections et, ils prennent ! » Argue Mbunto Tchatat. C’est le moment selon lui pour chaque camerounais de voir sa part de responsabilité dans le destin commun.

Source: cameroon-info.net