Ndongoa Nathanaël, pasteur stagiaire à l’Union des églises évangéliques de Palam par Tourou a été tué dans une attaque de Boko Haram dans la nuit du 30 avril au 1er mai dernier. Il a été mortellement atteint par une balle alors qu’il cherchait, en compagnie des habitants de ladite localité, à récupérer les effets abandonnés par des éléments de Boko Haram mis en déroute par les membres du comité de vigilance.
«Le drame s’est produit aux environs de 3h. Cette nuit-là, nous avons tendu une embuscade aux membres de la secte Boko Haram dans la contrée de Lamram 1, un des corridors que ces hors-la-loi empruntent à chaque fois qu’ils attaquent le village. Ils avaient attaqué et pillé Palam cette nuitlà et ont tenté de replier dans leur campement. Mais mal leur en a pris puisque nous leur avons tendu une embuscade. Nous les avons surpris en ouvrant le feu sur eux. Ils ne s’y attendaient pas», déclare Silas Ngardaï, président du Comité de vigilance de Tourou. Et de poursuivre que «ce qui a créé la confusion dans leurs rangs.
Sous la panique, ils se sont débarrassés de tout le butin qu’ils transportaient. Ils les ont jetés dans des champs pour se sauver la vie. Nous les avons totalement mis en déroute. Dans la foulée, la population a accouru pour rentrer en possession de tout ce que ces horsla-loi leur ont volé. Le jeune pasteur Ndongoa Nathanaël qui veillait avec nous s’était joint à elle. C’est pendant le ramassage qu’il a été abattu par balle.
La balle lui a été logée dans la nuque. Il n’avait donc aucune chance de survivre car la balle lui avait complètement fracassé la tête. Il s’est écroulé sur le champ», déclare Silas Ngardaï, président du comité de vigilance de Tourou. Le jeune serviteur de Dieu a été atteint par une balle perdue de nos forces de défense et de sécurité. Les terroristes de la secte Boko Haram n’ont tiré aucun coup de feu. «Ce ne sont pas les éléments de Boko Haram qui ont tiré sur l’homme de l’église.
Quand nous avons ouvert le feu sur eux, la seule chose qu’ils ont faite, c’était de s’enfuir. Ils ont jeté tout ce qu’ils transportaient pour mieux courir devant nous. Suite aux crépitements de nos armes, nos soldats sont intervenus comme ils le font lors des attaques de ces gens-là. Ils se sont mis à tirer pour les repousser. C’est pendant cette opération que le pasteur a été atteint. Il a été atteint au niveau de la nuque. Ce ne sont donc pas les éléments de Boko Haram qui l’ont tué. Il a été atteint par une balle perdue», précise un autre habitant.