Un policier perçoit Dieu à Bandja

Cameroon Police Trahi par son adjoint, il a vu une injustice perpétrée contre lui, transformée en galons brillants

Thu, 30 Nov 2017 Source: camer.be

« Le moins que je puisse dire, est que Dieu en personne s’est manifesté à moi. Ces galons que je porte sont la manifestation physique du Père Tout-puissant. » Ainsi s’est exprimé le commissaire Pouke Pius. C’était samedi dernier à son domicile sis à Batoucho, arrondissement de Bandja. Le fraîchement gradé de l’École Supérieure de Police de Yaoundé, manifestait sa reconnaissance au Seigneur. Ceci après que son Créateur a transformé un complot ourdi contre lui, en bénédiction.

En effet, nommé responsable du commissariat de Nkoteng, Pouke Pius au bout de quelques mois seulement, avait été relevé de ses fonctions par sa hiérarchie. Une sanction qui surprit tous ses collègues et autres connaissances. Tant celui qui n’était alors qu’officier de police principal, était reconnu pour sa probité et son sens du devoir. Des états de services dont peu de policiers peuvent s’honorer. « Nous avons alors dû l’entourer de toute notre affection pour qu’il tienne le coup, tellement il fut affecté par ce mensonge. » Soutient une proche du nouveau gradé.

Calife à la place du calife

Seulement, il y a une justice immanente. Rappelé à Yaoundé, l’infortuné policier fut casé dans un commissariat de la ville. Le temps sans doute pour les limiers de la police, de tirer cette affaire au clair. « La haute hiérarchie connait bien ses meilleurs éléments, et tient à ce que les plus méritants ne soient pas ainsi salis gratuitement », nous a confié un collègue du commissaire venu de la capitale. Selon ses indiscrétions, l’enquête a clairement établi que Pouke Pius fut victime des manigances de son propre adjoint, un haut-nkamois comme lui.

Selon notre source, l’adjoint félon croyait pouvoir remplacer son supérieur, ce dernier une fois limogé. Il se voyait calife à la place du calife. Mal lui en a pris. Car alors que son ancien chef fut admis à l’École supérieure de police, il a disparu des radars. L’homélie de l’abbé Bowé Christian Noel de la paroisse de Batcho, est tombée à pic. L’homme de Dieu, qui ignorait tout de cette histoire, s’inspirant des paroles de St Luc, a prêché la fraternité. Qualité que tous les collègues et surtout subordonnés du désormais commissaire Pouke, ont reconnue et saluée en lui. Ils ont tous prié qu’il devienne Commissaire principal. On peut espérer que Dieu, qui ne fait jamais les choses à moitié, accédera à ce vœu.

Source: camer.be