Alors qu'il était en service au commissariat du 11e arrondissement à Douala, il y'a six ans, Ngouem Bissai Jean, inspecteur de police reçoit une information selon laquelle une cargaison de médicaments périmés est en voie d’entrée dans la capitale économique.
Rendu sur le site désigné par ses informateurs le 29 avril 2011, l’agent de police surprend deux individus en possession de 50 kg de Coartem, un médicament généralement prescrit par les médecins pour cintrer le paludisme.
Après les aveux des prévenus, un commissionnaire divisionnaire en charge des renseignements et de la recherche dans le Littoral, exige la sortie des deux hommes et récupère la cargaison de produits déclarés périmés, avant de promettre à l'auteur de la saisie quelques réprésailles.
Deux jours plus tard, l’inspecteur Ngouem Bissai est mis en cellule puis déférée devant le procureur de la République près du Tribunal de Première Instance de Douala. Dans la foulée, l’agent de police est suspendu de ses activités pour une durée de trois mois.
Et après son passage devant le conseil de discipline, il sera rétrogradé avant d’être exclu du corps de la police. Lors de l’audience du 16 mars dernier, l’inspecteur de police de deuxième grade Ngouem Bissai veut voir annuler l’arrêté qui le révoque de la Sûreté nationale, nous apprend l’hebdomadaire Kalara du lundi 3 mars 2017. Cette décision était signée de Ferdinand Ngoh Ngoh, secrétaire général de la présidence de la République.
Dans sa plaidoirie, Me Yom, avocat de l’inspecteur de police, a indiqué que son client n’a rien fait de répréhensible pour subir autant de sanctions. Pour lui, il avait au contraire commis une action salutaire qui aurait dû, au contraire lui valoir des gratifications de sa hiérarchie.
Toutefois, l’inspecteur de police plaide pour sa réintégration et a dressé un recours gracieux à l’autorité compétente à cet effet.
Le tribunal se prononcera le 20 avril prochain.