L'archevêque de Bamenda, Andrew Nkea, a réitéré la nécessité d'un dialogue continu et inconditionnel pour rétablir la normalité dans l'Ouest du Cameroun.
« Nous nous sommes réunis en 2019 pour le Grand dialogue national. C'était un événement ! Les discussions doivent se poursuivent avec nos frères et nos sœurs qui ont des positions différentes des nôtres.
Nous devons les rencontrer sur le terrain, nous devons aussi parler avec la diaspora, même si nos idées s'opposent. Le dialogue doit être maintenu afin que nous arrivions tous à un consensus et déterminer ensemble la voie que nous voulons suivre.
Donc pour nous, la mise en œuvre des recommandations du dialogue sont des mesures stratégiques et administratives pour mettre fin au conflit. Quelle que soit la médiation entre les parties, elle doit mener à un accord et nous devons écarter les motivations personnelles et les idées reçues », a-t-il insisté.
Malgré tout, le climat sécuritaire reste instable, surtout dans les zones rurales, avec des barrages routiers, des « villes fantômes » et des affrontements sporadiques entre les forces gouvernementales et les séparatistes.
Les efforts diplomatiques ont tous échoué. Le dernier, soutenu par le Canada -Ottawa affirmait avoir été mandaté dans le conflit qui endeuille depuis 2017 les deux régions à majorité anglophone du Cameroun, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest date de janvier dernier mais il a été rejeté par Yaoundé.