• Un autre scandale accable un autre prêtre de l'archidiocèse de Bertoua
• Il a été molesté par un gros bras
• L’Homme de Dieu a été retrouvé en train de s'amouracher dans un véhicule administratif
Selon une rumeur persistante et en circulation dans les chaumières faites était de ce qu'un prêtre de l'archidiocèse de Bertoua vient d'être molesté copieusement par les bons soins d'un garçon aux gros bras. Il se passe que l'Homme de Dieu a été retrouvé en train de s'amouracher dans un véhicule administratif non loin du Lycée technique de Bertoua-Kpockolota. D'après nos informations, il s'agit d'un prêtre catholique originaire du département de la Lékié. Ce dernier est par ailleurs, le frère cadet d'un prêtre récemment inculpé par la justice et placé en détention provisoire à la prison centrale de Bertoua pour des affaires de mœurs.
L'affaire fait actuellement grands bruits dans le chef-lieu de la région de l'Est et tout le monde en parle sans réserve. Décidément, les prêtres sont passés maîtres dans l'art d'arracher les femmes aux chrétiens. Monseigneur Joseph Atanga, père archevêque métropolitain de la ville de Bertoua, une fois encore interpellé face à cette affaire qui salit l'image de la Sainte Église Catholique Romaine. «Monsieur l'Abbé, marie-toi», c'est bien ce que disait l'artiste Cyrille Effala.
Un autre prêtre de l’archidiocèse de Bertoua a été suspendu il y a quelques temps. L’archevêque métropolitain de Bertoua à l'Est, Mgr Joseph Atanga, a annoncé mercredi 18 mai dans un décret qu’il privait de ses fonctions un prêtre de son diocèse en raison «de graves accusations portées par les autorités civiles et par les médias» contre lui. L’abbé Émilien Messina, curé de la paroisse catholique Saint-Esprit Château-Npoklota de Bertoua, est accusé de «corruption de la jeunesse, viol sur mineure de 16 à 21 ans et (transmission) de maladies contagieuses», peut-on lire dans le message-porté du régisseur de la prison centrale de Bertoua adressé le 13 mai dernier au délégué régional de l’administration pénitentiaire de l’Est, et qui a fuité sur Internet. Des délits réprimés par la loi.
Le religieux camerounais de 46 ans a été interpellé et est incarcéré depuis le 12 mai à la prison centrale de Bertoua. Conformément au Code du droit canonique (droit interne à l’Église), l’archevêque de Bertoua lui interdit «de participer publiquement à la célébration de l’eucharistie, de poser publiquement tout acte du ministère sacerdotal (et) de poser des actes de gouvernement paroissial ». Mgr Joseph Atanga précise qu’il s’agit d’une « mesure préventive » qui sera effective tant que durera la procédure civile.
La décision de l’archevêque s’appuie sur le Cann. 1717 du Code de droit canonique qui stipule que: « Pour prévenir des scandales, pour protéger la liberté des témoins et garantir le cours de la justice, après avoir entendu le promoteur de justice et l'accusé lui-même, l'ordinaire peut à tout moment du procès écarter l'accusé du ministère sacré ou d'un office ou d'une charge ecclésiastique, lui imposer ou lui interdire le séjour dans un endroit ou un territoire donné, ou même lui défendre de participer en public à la très sainte eucharistie. Toutes ces mesures doivent être révoquées dès que cesse le motif, et prennent fin quand le procès pénal est achevé ».
Le prélat métropolitain a été contraint de prendre cette décision au regard notamment de «la publicité » faite autour de cette affaire qui a fait les choux gras de la presse locale, mais aussi à cause du « scandale causé au sein de la communauté chrétienne par cette dénonciation » qui a choqué de nombreux fidèles. Ce, « pour le bien de l’Église et, en particulier, pour prévenir d’autres scandales et garantir le cours de la justice », est-il écrit dans le décret. Quand un prêtre a gravement manqué à sa fonction et à sa mission, il est sanctionné par son évêque.