Photo d'archive utilisée juste a titre d''illustration
Sans vie dans sa cellule ainsi est retrouvé le 4 février dernier, le jeune Jean François Eyebe Levodo. Il était en garde à vue dans une cellule du Tribunal de première instance du Mfoundi, centre-administratif.
Jean François Eyebe Levodo y attendait apprend-on, « son passage devant le procureur de la république». Le quotidien Mutations dans son édition du 8 février 2016 écrit que « selon des témoignages recueillis sur place, le jeune homme est venu des services de la Délégation régionale de la police judiciaire (Drpj) du centre.
En attendant son passage devant le procureur, il a été mis provisoirement dans une cellule du parquet, où généralement on place les détenus et les prévenus venus pour leur audience ». Un gardien de prison qui a en charge la garde des détenus au niveau de cette cellule déclare qu’ « il avait l’air fatigué et mal en point physiquement. On aurait dit qu’il avait subi des maltraitances ».
On apprend des colonnes du Quotidien et d’après la même source, que Jean François Eyebe Levodo s’est tapé la tête contre le mur. Le bruit va être ennuyeux pour les détenus dans les cellules voisines. Ceux-ci à leur tour vont faire des bruits pour alerter les gardiens. Il va se faire tard car ceux-ci vont arriver dans la cellule où se trouve le jeune homme. Ils vont le découvrir sans vie.
Pour le journal qui relate les faits dans l’édition de ce jour, ce drame traduit le problème au niveau du respect des conditions d’application de la loi au Cameroun. « Selon les usages dans la justice, le mis en cause qui est déféré devant le procureur ne doit pas dans le principe se retrouver dans la cellule du parquet tant que son inculpation n’est pas établie ». Le journal poursuit « il doit en même temps que son dossier comparaître d’abord devant le représentant du ministère public. En cas d’attente, il y’a des places réservées à l’attente où il peut être installé en compagnie de l’officier de police judiciaire qui l’introduit auprès du procureur ».
Sur les circonstances de cette mort, aucune information n’est pas encore rendue publique. Une enquête a été ouverte.
