L’affaire a été mise au-devant de la scène par l’entremise de certains confrères basés à Yaoundé. Mais entre larcin pour l’un et distraction de plus d’un milliard de F Cfa pour l’autre, on en vient à se demander de qui ces derniers tiennent leur information.
S’il est de notoriété que le scoop articulé autour de quelque scandale impliquant une haute personnalité peut constituer un fonds de commerce, certains de nos confrères pourraient cependant être assimilés à de fieffés manipulateurs.
Ce d’autant plus que l’affaire de vol en la résidence du directeur du cabinet civil de la présidence de la république sent à mille lieues, le lynchage médiatique. Ce d’autant plus qu’au-delà du vol en luimême, ces derniers voudraient davantage y voir un détournement de deniers publics qui devrait ainsi sonner le glas pour l’un des plus proches collaborateurs du Chef de l’Etat.
Aussi s’en sont-ils tenus à tisser de toutes pièces une rocambolesque affaire de vol en la résidence de Martin Belinga Eboutou où il disposerait si ce n’est d’un coffre-fort, des cachettes bien singulières que réussirent pourtant à découvrir ses pseudos voleurs.
Seulement, aucune effraction n’aura été commise en aucun des «nombreuses résidences » qu’on lui attribue pourtant. Suffisant pour comprendre qu’en fait de vol ou même de larcin, rien de tel n’aura été effectif, mais on s’en serait servi comme prétexte pour le vouer aux gémonies, en jouant habilement sur un motif suffisamment grave : le braquage des caisses publiques.
En somme, les initiateurs de cette cabale insidieuse à l’encontre de Martin Belinga Eboutou participe à n’en point douter de l’exacerbation des batailles successorales, malgré l’adhésion de notre pays à l’alternance démocratique.
Manipulation servile
En fait si le mode opératoire est connu, les initiateurs de cette autre cabale à l’encontre de Martin Belinga Eboutou ont cette fois-ci entrepris de pousser le bouchon au point de déclarer qu’il y aurait eu des personnes interpellées et internées dans quelque brigade à Odza, question de faire vraisemblable.
Mais enquête faite, il s’est plutôt agi d’une servile manipulation, tant au niveau de ladite brigade il a été plutôt fait état d’aucun cas du genre. Aussi ces derniers n’ont-ils pas hésité d’y voir par ailleurs quelque expression du bras long du mis en cause qui, fort de sa posture aurait peut-être instruit un black-out complet autour de la fumeuse affaire.
Mais le peut-on désormais au plus fort de la réactivation de l’Opération Epervier qui ne saurait lui concéder la moindre circonstance atténuante ?
Cette question, les détracteurs et adversaires tapis dans l’ombre de Martin Belinga Eboutou ne se la seront guère posée, jouant très certainement sur la sensiblerie d’une opinion certes friande de scandales de ce type, mais désormais avertie quand il y va des accusations plutôt tirées par les cheveux.
C’est le cas effectivement de le croire, tant l’argumentaire utilisé par ces derniers se veut en réalité un ramassis d’incongruités et d’amalgame qui diluent conséquemment la vérité première sur cette fameuse affaire. Sinon, comment comprendre la corrélation qu’ils ont insérée et tenant de ce que le même Martin Belinga Eboutou serait promoteur d’un établissement bancaire dont ils ne maîtrisent ni le siège ni les dirigeants statutaires ?
Plus grave, ils omettent volontiers de dire que pour se mouvoir dans ce secteur, il faut préalablement bénéficier d’un agrément accordé par la Cobac. Ce dont ne dispose bien évidemment pas Martin Belinga Eboutou, même si en réalité ils voudraient ainsi insinuer que c’est ledit établissement financier qui recueillerait ainsi les sommes qu’il aurait détournées non sans se constituer par ailleurs des réserves en or.
Autant en univers autre que camerounais l’or constitue une valeur refuge, autant en l’absence d’une culture en la matière aucun établissement bancaire de la place n’a jusqu’ici pas officiellement conservé cela comme avoirs d’un de ses clients. A moins que la quantité d’or évaluée par ces derniers à plus de 200 millions de F Cfa et également évaporée lors du même vol ne soit en réalité que le fruit de leur imagination fertile.
Aussi en vient-on à la conclusion selon laquelle il serait davantage question d’une savante manipulation de l’opinion en présentant à l’occasion leur victime, Martin Belinga Eboutou sous ses pires crimes. Ceux-là même qui devraient le pousser vers la sortie, Paul Biya abhorrant spécialement les scandales pour lesquels ses collaborateurs auraient partie liée.
Seulement, le cas Belinga Eboutou se veut spécifique à plus d’un titre, eu égard à sa longévité dans le cercle restreint du sérail et ce, non pas pour ses passe-droits et autres larcins, mais bien plus pour sa loyauté et son intégrité. Toutes choses qui dès lors démontent les accusations à son encontre.