Un proche de Kamto demande une faveur à Tchiroma, le futur président du Cameroun

Ces derniers jours, une évidence est apparue. Issa Tchiroma Bakary apparait comme un sérieux candidat pouvant faire tomber le régime de Biya. Et pourtant, personne ne le voyait pas vraiment arriver jusque-là. L'élimination injuste de Maurice Kamto a sans doute contribué à lui donner ce crédit. Jorel Jacques Zang, un proche de Kamto lorsqu'il était au pays, considère déjà Tchiroma comme le futur président et fait une demande au président du Front pour le salut national du Cameroun (FSNC).

Issa Tchiroma Bakary, ce post c'est pour vous. J'aurais pu vous joindre directement, mais je préfère vous interpeller publiquement afin de prendre ma communauté et tout le peuple camerounais à témoin.

Oui je reconnais qu'au départ, après l'élimination sauvage de Maurice Kamto, j'avais décidé de boycotter ces élections car je ne voyais personne en face. Même vous au tout départ ne me disait rien qui vaille car pour moi, tous ceux qui ont eu à traîner des casseroles au moment où ils servaient le régime Paul Biya n'avaient pas leur place dans cette lutte pour le changement.

Mais avec du recul, j'ai pu comprendre que l'abstention en dictature n'est pas une solution et qu'à défaut de la rue, il faut aller au vote et défendre son vote. Tout naturellement donc, vous vous êtes imposé à moi par votre activisme de ces dernières semaines après votre démission du gouvernement.

Déjà le fait de démissionner du gouvernement laissant derrière soi tous les juteux avantages de la fonction ministérielle était une décision salutaire dans cet environnement où les gens veulent manger à vie en jouant les clowns de service de Paul Biya. Ce fût le premier acte qui m'a fait m'intéresser à vous au milieu d'autres actes (dénonciations fermes de la vacance du pouvoir au Cameroun, demande de pardon à nos compatriotes d'expression anglophone, clarification concernant l'affaire Vanessa Tchatchou, etc.).

Ce sont donc vos actes de combativité et votre posture tant verbale que physique qui ont fini de me convaincre de vous apporter mon soutien total. L'affluence extraordinaire à vos meetings et tout particulièrement ceux de Yaoundé, Bamenda n'ont fait que renforcer ce choix.

Monsieur Tchiroma, vous le savez donc désormais, au vu de votre extrême popularité en si peu de temps et des foules gigantesques qui vous accompagnent à chaque fois dans vos différentes sorties que la majorité des Camerounais qui veulent le changement au Cameroun se reconnaissent désormais en vous car vous êtes le leader qu'ils se sont choisis. Vous n'avez donc pas droit à l'erreur, ce qui veut dire que si au tout début, vous étiez venus jouer avec ce peuple comme certaines mauvaises langues veulent faire croire à ceux qui les suivent, vous allez seulement assumer de porter ce peuple du changement avec toutes ses aspirations sur le dos.

Les Camerounais du changement que nous sommes vous ont donné le droit de les porter sur votre tête, mais si vous blaguez avec cette confiance ultime, sachez que la légitimé, elle est éphémère et c'est nous les Camerounais qui choisissons de la donner à qui nous voulons et de la reprendre au moment où nous jugeons nécessaire.

Ainsi dit, vous savez mieux que personne que le régime du RDPC n'acceptera jamais de reconnaître des résultats qui ne sont pas en faveur du président Paul Biya. En de mots simples, le régime va tricher comme toujours pour donner victorieux le président Paul Biya malgré sa médiocrité absolue et ténébreuse. Vous vous devez donc en tant que leader de notre opposition à cette élection refuser ce hold-up électoral en téléchargement.

Ainsi dit, vous devez inviter les Camerounais qui veulent véritablement le changement au-delà des mots de prendre la pleine mesure de leurs responsabilités totales quant à notre avenir après le 12 octobre. Les Camerounais ne doivent donc pas seulement vous accompagner de "bouches" comme ils l'ont toujours fait avec Maurice Kamto tant en 2018 et aujourd'hui en 2025 avec son éviction sauvage de la campagne présidentielle sans qu'ils puissent lever le petit doigt.

Vous êtes désormais la boussole du changement, jouez votre rôle de sensibilisation à ce niveau. Votre pugnacité (combativité) doit être contagieuse. Vu ce que nous avons tous vu ces derniers jours, nul doute que vous pouvez devenir le nouveau président du Cameroun, mais le régime ne l'acceptera jamais sans se battre.