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Un projet pour les quartiers précaires de Bafoussam

7002 XBafoussam140116460.pagespeed.ic.L9lbly6dOl Des opérations de restructuration seront réalisées dans les quartiers précaires de Bafoussam.

Thu, 20 Jul 2017 Source: quotidienlemessager.net

Le projet en cours de réalisation prévoit la démolition de ces quartiers d’ici la fin de l’année 2018. Le projet concerne aussi les villes de Douala et Garoua.

C’est un projet inscrit dans le budget d’investissement public 2017 et 2018 du ministère de l’Habitat et du développement urbain (Mindhu). Il sera réalisé par la Mission d’aménagement des terrains urbains et ruraux (Maetur). Issue de la convention N°0033 du Mindhu signée le 06 juin 2015, le partenariat Mindhu-Maetur a pris effet le 18 juillet 2017 dans sa phase d’implémentation dans la ville de Bafoussam.

Il s’agit, comme l’indique le nouveau préfet du département de la Mifi, de réaliser des opérations de restructuration des quartiers précaires. «Une activité de la stratégie du sous-secteur de l’habitat et du développement urbain élaboré en 2011.» précise le préfet Chouaïbou. Mais aussi, indique le représentant du ministre de l’Habitat et du développement urbain, Jean Claude Mbwentchou, «C’est un programme qui vise à réduire de manière significative la proportion de l’habitat indécent en milieu urbain.»

Le Mindhu explique que le processus enclenché est parti du constat de 16 quartiers sous-structurés et sous-équipés dans le schéma urbain de la métropole de la région de l’Ouest. Des quartiers dans lesquels plus de 200 habitants cohabitent sur l’hectare. Une proportion supérieure aux normes internationales qui fixe le seuil requis à 150 habitants dans cette superficie. Sous-directeur des opérations urbaines au Mindhu, Pierre-Marie Tchoffo indique que l’opération en cours «essaye de rattraper ce qui peut l’être dans les quartiers illégalement occupés ou en cours d’aménagement.» Une opportunité, selon la même source d’améliorer les conditions de vie des populations vivant dans ces espaces à forte concentration humaine. Mais aussi, renforcer leur fonctionnalité en offrant aux habitants une légitimité foncière, l’accès facile aux habitations, aux espaces verts ainsi que l’accès à l’eau potable, aux sources d’énergie conventionnelles et à des systèmes d’évacuation des eaux convenables.

Outre l’amélioration de la production économique et le rapprochement des populations aux équipements collectifs à l’instar des écoles et des hôpitaux, l’étude qui concerne les villes de Bafoussam, Douala et Garoua soutient que 70 pour cent des espaces urbains camerounais sont concernés par la problématique de l’urbanisme décent. La même étude indique qu’un peu plus de 50 pour cent de Camerounais vivent en marge des préalables urbainistiques.

Coordonnateur du Programme de gouvernance urbain (Pgu), Sipliant Takougang précise à cet effet que «Les conventions onusiennes insistent sur la nécessité de faire accéder l’essentiel de la population aux systèmes de transport sur des voies viables, à un coût abordable ; ce qui requiert également l’amélioration de la sécurité routière.»

«Favoriser la croissance inclusive»

Des préalables qui paraissent peu démontrables dans les cités camerounaises. Mis en comparaison, les données d’accès aux modalités d’urbanisme des institutions camerounaises et celles de l’Onu-habitat dévoilent que les villes camerounaises sont couvertes à hauteur de 12,5 % en termes de voiries urbaines tandis que l’indice référentiel établit à au moins 30 pour cent l’espace consacré aux routes dans les villes à vocation moderne. Des raisons pour le coordonnateur du Pgu de penser que la nécessité de projeter la ville de Bafoussam sur les vingt prochaines années s’impose. «L’objectif ici est de prévenir les risques de catastrophe mais aussi favoriser la croissance inclusive afin que les citoyens soient à même de mener une vie décente.» Un défi selon cet interlocuteur qui ne perd pas de vue que les populations des villes camerounaises croissent à une vitesse exponentielle. Or, indique la même source «Il est impératif de relever les défis de l’urbanisation galopante, apporter une plus-value au développement économique et combattre les exclusions et la pauvreté.»

Si l’on en croit les principaux intervenants de l’atelier de lancement de l’étude en vue de la restructuration-rénovation des quartiers sous-structurés dans la Communauté urbaine de Bafoussam, l’opération en cours concerne 550 ménages établis sur une superficie de 164 hectares. Outre la durée de l’étude prévue sur 4 mois, le montage institutionnel est prévu au second semestre de l’année 2018. Une étape pilote qui devrait s’appliquer à plus de dix autres quartiers de la ville chef-lieu de la région de l’Ouest.

Source: quotidienlemessager.net