A force de faire feu de tout bois et de travestir les réalités pour peindre et présenter le Cameroun exclusivement en noir, les auteurs du rapport prétendument rendu public par le département d’Etat américain et le Council of Foreign Relations ont fait flop.
Telle est, l’une des conclusions que l’on peut tirer du propos liminaire du point de presse donné vendredi, 1er avril par le ministre de la Communication, Issa Tchiroma Bakary, sur la « la prétendue dangérosité du Cameroun alléguée par certains médias ».
Selon les médias qui se sont fait l’écho de ce rapport, celui-ci aurait classé le Cameroun au deuxième rang des pays les plus dangereux au monde. Une assertion formellement démentie aussi bien par l’ambassadeur des Etats-Unis au Cameroun, Michael Stephen Hoza que par le ministre de la Communication.
Dans un communiqué rendu public le 16 février 2016, le diplomate américain s’est inscrit en faux contre les propos prêtés à son gouvernement. Selon ce communiqué, ni le département d’Etat, ni le Council of Foreign Relations n’ont classé le Cameroun comme deuxième nation la plus dangereuse au monde.
L’ambassadeur américain au Cameroun, cité par le ministre de la Communication, précise : « Le Cameroun est un pays de paix, en dépit des défis sécuritaires liés à Boko Haram ».
Après avoir fait observer que « nous pouvons donc nous mettre d’accord sur le fait que les Etats-Unis d’Amérique- qu’il s’agisse de ses institutions officielles ou des organisations de la société civile agissant à partir de son sol- n’ont opéré aucun classement relatif à une dangérosité spécifique au Cameroun et ceci, pour quelque raison que ce soit », Issa Tchiroma Bakary en déduit qu’ « un tel classement ne saurait par conséquent exister que dans l’imagination de ceux qui ont entrepris de ternir l’image de notre pays, au nom d’un dessein qu’ils sont manifestement les seuls à connaître ».
En d’autres termes, ce fameux rapport est un document fallacieux pour un agenda caché. Les auteurs n’ont probablement pas hésité à reprendre à leur compte la citation apocryphe attribuée au célèbre philosophe français Voltaire : « Mentez, mentez, il en restera toujours quelque chose ».
Car ce n’est pas la première fois qu’un rapport prétendument ou non attribué à telle ou telle puissance occidentale ou bien à telle ou telle ONG ou institution internationale tente vainement de travestir les réalités pour ternir à tout prix l’image du Cameroun.
Sans remonter loin dans le temps, le registre de la guerre que mène le Cameroun contre le groupe terroriste Boko Haram présente de nombreuses illustrations des réalités travesties- s’agissant du respect des droits de l’Homme par les forces de défense et de sécurité du Cameroun- qui ont suscité le 14 janvier dernier, au cours d’un point de presse, l’interrogation suivante de la part du ministre de la Communication : « Comment comprendre que certains acteurs de la société civile nationale ou internationale aient choisi ce moment précis pour mettre notre pays, et particulièrement nos forces de défense et de sécurité sur la sellette, en les accusant de toutes sortes d’exactions et de violation des droits de l’Homme, dans la traque et la riposte qu’elles conduisent contre l’ennemi Boko Haram ? ».
Il concluait en constatant que « les contre-vérités flagrantes exprimées par ces ONG et parfois relayées par certains médias internationaux notamment, la récurrence et la persistance de leur diffusion au sein de l’opinion publique, la gravité des accusations portées à l’encontre de nos institutions et en particulier de nos forces de défense et de sécurité, au moment même où celles-ci portent l’estocade contre l’ennemi que représente le groupe terroriste Boko Haram, sont de nature à nous laisser pour le moins perplexes ».
Ni les touristes, ni les investisseurs ne se laissent abuser, comme l’illustre la récente visite d’Etat du président italien Sergio Mattarella au Cameroun.
Les réalités sont sans équivoque. Les faits sont têtus. La guerre contre Boko Haram est menée courageusement et avec succès dans la région de l’Extrême-Nord par les forces de défense camerounaises, avec l’appui de la Force multinationale mixte et le soutien des populations et des pays et organisations amis.
Le Cameroun est en paix avec lui-même et avec ses voisins.