Un sénateur RDPC demande à son fils de tuer 30 anglophones

1953 Senat Cameroun 2013 Ct 2 Ns 500 J’ai les moyens de le défendre au tribunal militaire - Samuel Obam Assam

Wed, 6 Dec 2017 Source: www.camerounweb.com

L’information a été publiée ce matin par le lanceur d’alerte Boris Bertolt sur sa page Facebook. La scène s’est produite en marge de la conférence des présidents du Sénat. Et selon notre confrère, c’est le sénateur RDPC de la Vallée du Ntem, Samuel Obam Assam qui, dans un accrochage avec son collègue du SDF Jean Tsomelou, a laissé entendre qu’il a demandé à son fils colonel de tuer 30 anglophones. Des propos qui ont été naturellement mal accueillis par le sénateur du SDF.

Ci-dessous le récit de Boris Bertolt

« Hier se tenait au Senat la conférence des présidents. Depuis bientôt deux semaines, le SDF bloque le parlement et réclame l’inscription de la question anglophone à l’ordre du jour de la session de novembre. Une réclamation qui reçoit pour l’instant une opposition du parti majoritaire RDPC.

Avant l’ouverture de la conférence des présidents, le sénateur RDPC de la Vallée du Ntem, Samuel Obam Assam se lève de son siège et vient trouver Jean Tsomelou, President du groupe parlementaire SDF sur son siège et lui dit s’opposer à leur démarche. Les échanges montent. Puis Samuel Obam précise que son fils est colonel dans l’armée et actuellement en mission dans le Sud-Ouest. Il ajoute: “ je viens de lui téléphoner et je lui ai dit que je ne veux pas voir son corps rentrer. Qu’il doit lui-même tuer 30 anglophones et j’ai les moyens de le défendre au tribunal militaire. Le pays nous appartient “.

Samuel Obam Assam tient ces propos graves en tapotant sur le dos de Jean Tsomelou. La situation va dégénérer lorsque le sénateur RDPC va préciser que le dialogue que le SDF demande il ne l’aura pas parce que les sénateurs et députés sont sécessionnistes. C’est alors qu’une vive altercation déclenche entre les deux hommes. Ils seront séparés par d’autres sénateurs et agents de sécurité.

À son arrivée, la situation est exposée à Niat Njifendi, président du Sénat. Ce dernier rétorque qu’il n’était pas là quand les événements ce sont produits et ne peut par conséquent rien dire. »

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