L’argent appartenait à un collègue Équato-guinéen qui envisageait de faire des affaires au Cameroun.
C’est une affaire qui dure depuis environ 7 ans. Edjo Avomo Melchor Esono, ancien ministre du président de Guinée Equatoriale et par ailleurs sénateur dans le même pays, a été roulé par son notaire camerounais. Le nommé François-Xavier Ondo aurait détourné 350 millions FCFA, destinés à l’acquisition d’un terrain à Yaoundé.
D’après le quotidien Le Messager du mardi 2 mai 2017 qui relaie cette information, à ce jour, non seulement le sénateur guinéen n’a pas pu entrer en possession du terrain sollicité, le pire est qu’Edjo Avomo Melchor Esono cherche en vain à récupérer les fonds mis à la disposition de son confrère camerounais. Mais c’est sans compter sur moult subterfuges, minutieusement ficelés ou presque par le sénateur Menye Ondo. En effet, l’accusé aurait envoyé des dizaines de mails à son collègue, destinés sans doute, à gagner du temps. « Cette affaire a trop duré. J’ai trouvé quelque chose de bien à Douala. Si ça ne convient pas, je préfère restituer les fonds », lui-écrit*-il dans un courriel en date du 6 septembre 2012.
Un an plus, après une énième tentative de recouvrement de l’argent en question, qui d’ailleurs avoisine actuellement les 465 millions FCFA, (intérêts inclus), le sénateur camerounais va prétendre avoir été victime d’un coup de vol. « Cher ami, je comprends ta déception, mais c’est comme la sorcellerie. J’ai pis l’argent hier dans la perspective de voyager comme prévu. Juste le temps de laisser un document chez mon cousin en 30 minutes, le véhicule était cassé, tout le sac d’argent emporté. Mais je trouverais une solution avant la fin de la semaine », extrait d’un mail de septembre 2013. Quatre ans plus tard, la situation semble n’avoir pas changé.
Des sources du quotidien indiquent qu’une demande de levée de l’immunité de François-Xavier Menye Ondo par la chancellerie équato-guinéenne au bureau du Sénat est restée lettre morte au motif qu’étant un sénateur élu, une éventuelle levée de son immunité devrait parvenir du chef de l’Etat, peut-on lire dans le journal.