Un sous-préfet interdit une conférence de Jean Marc Bikoko

Jean Marc Bikoko, Président De Dynamique Citoyenne Jean Marc Bikoko, Président de Dynamique Citoyenne

Sat, 17 Sep 2016 Source: cameroon-info.net

Le Sous-préfet de l’Arrondissement de Yaoundé 5 vient d’interdire la tenue de la conférence sur la démocratie organisée par Jean-Marc Bikoko le point focal de l’Organisation Non Gouvernementale (ONG) Dynamique Citoyenne. Dans son édition du 16 septembre 2016, le quotidien Le Jour rapporte que le 15 septembre dernier, jour où la conférence devait avoir lieu, le siège de la Centrale Syndicale du Secteur Public (CSP) a été pris d’assaut par une vingtaine de policiers conduits par le Sous-préfet de Yaoundé 5. Il était alors environ 14 heures. Le motif justifiant cette décision d’interdire cette rencontre est, à en croire l’autorité, le fait que celle-ci n’ait pas été déclarée par Jean Marc Bikoko.

La conférence placée sous le thème «la problématique des élections en Afrique, le cas du Cameroun» devait donc débuter à 15 heures. Les forces de l’ordre sont donc venues une heure avant pour renvoyer chez eux les membres de l’ONG et les journalistes présents. «Le Sous-préfet est venu me dire qu’il n’a pas été informé de cette rencontre. Je lui ai répondu que ce n’était pas une manifestation et que nous avons voulu organiser une table ronde au siège de notre syndicat pour réfléchir sur la problématique du système électoral camerounais et des améliorations qu’on peut lui apporter. L’objectif de notre conférence visait à démontrer que le système électoral dans notre pays est pris en otage par un parti politique. Nous avons voulu attirer l’attention des dirigeants pour leur rappeler qu’il était urgent de mettre en place un système électoral crédible afin de nous éviter une guerre civile comme on le voit ailleurs», a déclaré Jean-Marc Bikoko. Ladite conférence était organisée dans le cadre de la journée internationale de la démocratie.

Il faut rappeler que Jean-Marc Bikoko et cinq autres membres de la Dynamique Citoyenne sont jugés pour «manifestation illégale et tentative de rébellion». Ils ont été interpellés le 15 septembre 2015. Et en réalité, la scène du 15 septembre dernier ci-dessus décrite est quasiment la même qu’a vécue l’année dernière au palais des Sports de Yaoundé le point focal de l’ONG.

Source: cameroon-info.net