Un stock de chanvre indien et tramadol d’une valeur de 100 millions détruits à Maroua

•La cargaison provenait du Sud du pays

•Elle devait être livrée vers les pays voisins

•Il s’agit de 101 sacs de cannabis représentant environ 3716 kg de cette drogue

Dans le cadre de la lutte contre la consommation de la drogue engagée par les pouvoirs publics depuis quelques mois, les autorités administratives ainsi que celles chargées de la sécurité multiplient les appâts. C’est dans ce cadre que vingt sacs de chanvre indien (encore appelé cannabis) et de Tramadol évalués à 100 millions de FCFA ont été saisis il y a quelques jours à Maroua. Selon la chaine nationale, cette importante cargaison a été détruite ce mercredi 23 mars 2022 à Maroua, capitale régionale de l’Extrême-Nord. A en croire les propos du gouverneur de l’Extrême-Nord, Midjiyawa Bakari, la cargaison illicite provenait du sud du pays et devait être écoulée dans les pays voisins. « Maroua n’est qu’une zone de transit », a déclaré l’autorité administrative à la CRTV.

« Nous devons nous mettre dans la dynamique de la lutte contre ces produits », a-t-il ajouté. Le gouverneur espère notamment par cette action contribuer à la réduction de l’insécurité et de la délinquance juvénile, la plupart des braquages et autres agressions dans la région étant commis par des jeunes sous l’effet du Tramadol, dit-il. Il s’agit d’un antidouleur utilisé comme drogue. Vendu dans la rue et issu de la contrebande, son prix abordable (parfois 100 FCFA) en fait un produit à la portée des jeunes.

Le 17 mars dernier, 101 sacs de cannabis représentant environ 3716 kg de cette drogue, saisis par la légion de gendarmerie de l’Est, ont été incinérés à Bertoua, la capitale régionale. Le cannabis était dissimulé dans des sacs de maïs et de haricot, selon le quotidien à capitaux publics. En juin 2021, un champ de près de 5 hectares de cannabis avait été détruit à Batcham, dans la région de l’Ouest. Pour tordre le cou à la drogue, les autorités multiplient les saisies et les arrestations. Les stupéfiants saisis sont généralement détruits.