Le Professeur Charlemagne Pascal Messanga Nyamding pourrait être candidat du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) aux élections présidentielles de 2018 au Cameroun.
Dans un entretien accordé dimanche soir aux confrères de l’Émission l’Arène sur les antennes de Canal 2 International, l’universitaire n’a pas manqué d’afficher son ambition à représenter le parti qu’il a vu naitre dans les années 80 aux élections de 2018.
« Si le président Paul Biya ne se représente pas en 2018, je serai candidat à l’élection présentiel, » a-t-il indiqué.
L’universitaire avoue tout de même apporter son soutien au président Paul Biya, mais au cas où ce dernier renonçait à sa participation, il n’hésitera pas de porter le flambeau du RDPC.
« Je soutiens vivement le président Paul Biya ; […], mais au regard du doute qui règne […] ; au moment où on pense que d’autres peuvent le faire ; je promets aux Camerounais de ne plus s’inquiéter. On va soutenir le président Biya, mais en cas de désistement, c’est Messanga Nyamding qui sera candidat à l’élection, » a-t-il lâché.
Le professeur Messanga Nyamding pense que le président Paul Biya serait en ce moment pris en otage par les barons du régime et qu’il ne contrôle plus rien en ce moment au Palais d’Etoundi.
Il pense par ailleurs que le manque de collaboration gouvernementale, les antagonismes politiques au sein du RDPC, la confiscation des secrets d’État et les règlements de comptes sont autant de facteurs qui pourront entrainer la chute du parti au pouvoir aux élections de 2018.
Il faut noter qu’au sein du RDPC, le doute sur la candidature Paul Biya plane depuis 2015, vu le poids de son âge (84 ans), la crise anglophone qui secoue le pays en ce moment et le malaise social au sein de la société camerounaise qu’il dirige sans partage depuis plus de trois décennies.
Aucun membre du parti n’a encore ouvertement affiché cette ambition à briguer un scrutin présidentiel au cas où le président Biya renoncerait. Ses enfants Franck Emmanuel Biya, Junior Biya et Anastasie Brenda Eyenga Biya pour l’heure n’ont aucune épaisseur politique pour répondre à cette offre.
Des noms ont récemment fait la Une de la presse locale, notamment celui de son épouse Chantal Biya, mais selon les observateurs de la vie politique camerounaise, cette dernière ne bénéficie pas de la sympathie des barons du parti et sur de hauts gradés de l’armée.