Une Camerounaise lâche l'homme qui l'a fait voyager au Canada pour son ex
Ludovic Menyengou, un jeune de 29 ans, plombier à l’Ouest, s'est investi corps et âme dans sa relation avec Laurentine Bitiebi, rencontrée en pleine tempête familiale alors qu’elle n’était encore qu’étudiante en Licence. Mère célibataire abandonnée par le géniteur de son enfant, elle avait trouvé en lui un soutien total : scolarité payée jusqu’au master, stabilité affective et même projets d’avenir.
Au moment où l’idée d’un départ pour « mbeng » devenait une lueur d’espoir, Ludovic Menyengou avait choisi d’aider Laurentine Bitiebi à "monter d’abord", convaincu qu’elle préparerait le terrain, d’autant qu’ils partageaient projets, rêves du lendemain et confiance.
La procédure pour le Canada de Laurentine avait englouti une part énorme des économies de Ludovic. Dieu merci , soupirait l'amoureux, la jeune femme avait fini par s’envoler. Depuis trois mois, lui travaillait dur au pays pour financer son propre départ, jusqu’au jour où Laurentine Bitiebi annonça que le père de son enfant venait de ressurgir, repentant, et prêt à l’épouser. Et ultime surprise, elle se sentait aguichée par l'offre.
La famille, consultée, déclara solennellement ne rien pouvoir y changer : chacun devait gérer son propre destin sentimental.
Désorienté, Ludovic Menyengou tentait encore de comprendre comment tant d’efforts pouvaient s’effondrer si vite, pendant que de son côté, Laurentine promettait vaguement un remboursement depuis le Canada. L’ironie du sort voulut que le seul qui avait flairé la catastrophe soit Tontah, ami à qui il s’était confié avant le départ. Ce dernier l’avait mis en garde contre les risques émotionnels liés à certaines histoires avec les mères célibataires, une recommandation que Ludovic Menyengou avait jugée insultante à l’époque.
Aujourd’hui, blacklisté des téléphones de Laurentine Bitiebi, il se sent comme le plus mougou des "créatures aux deux noyaux"; presque comme un personnage qui découvre sa propre tragédie trop tard pour modifier le scénario.