Une activiste tchadienne arrêtée au Cameroun, sous l'impulsion du général Deby

Oualoumi Daipah Oualoumi Daîpah

Wed, 17 Apr 2024 Source: camerouweb.com

La jeune étudiante du nom de Oualoumi Daîpah a été arrêtée dans la journée du mardi 16 avril par la police camerounaise et est sur le point d'être extradée vers le Tchad. Oualoumi est une panafricaniste, une activiste très engagée dans la lutte contre la dictature des Deby au Tchad.

Très fan de Nathalie Yamb, Franklin Nyamsi et de Kemi Seba, l'étudiante en Master 1 en Droit des affaires à Yaoundé, multiplie des apparitions sur TikTok où elle dénonce la mauvaise gouvernance et la présence française au Tchad.

Depuis hier mardi 16 avril matin, Oualoumi Daîpah a été arrêtée par la police camerounaise sur ordre de l'ambassade du Tchad au Cameroun pour cause de "Trouble à l'Ordre public". La vraie raison de l'arrestation est politique.

Pendant la campagne qui se déroule actuellement au Tchad, les autorités en place ne veulent voir aucune réaction critique ou de dénonciation qui pourrait influencer les internautes tchadiens à voter contre le candidat Mahamat Idriss Deby, successeur de son père Idriss Deby, à la tête du Tchad.

Deux jours avant son arrestation, Oualoumi s'était en gage au sein du Mouvement pour l'Unité Tchadienne et Africaine (Muta) comme représentante au Cameroun.

Les responsables de ce mouvement dénoncent "une opération conjointe des gouvernements Tchad et Cameroun".

"Écrivaine passionnée et étudiante en Master 1 en Droit des affaires à Yaoundé, Oualoumi Daîpah incarne l'espoir d'une Afrique unie et émancipée. Son arrestation ce 16/04/2024 par la police camerounaise sur ordre de l'ambassade tchadienne à Yaoundé envoie un message sinistre sur l'état de la liberté d'expression dans la région. Je lance un appel ardent au gouvernement tchadien, à son Premier Ministre et à son Président de transition pour la libération immédiate de #OualoumiDaîpah. J'en appelle également à la communauté internationale pour qu'elle prenne position contre cette atteinte flagrante aux droits de l'homme. Le régime tyrannique tchadien peut tenter de nous intimider, mais nous, les défenseurs de la liberté, ne reculerons pas", écrit le président du Muta, Acyl Adoum Manany.

"Si vous cherchez quelqu'un à affronter, que ce soit moi et non les responsables ni les militants du MUTA. Libérez Oualoumi Daîpah maintenant, et montrez que la justice et la liberté ne peuvent être étouffées par la tyrannie", ajoute t-il.

Source: camerouweb.com