La campagne, baptisée "Libérez Marafa maintenant/Free Marafa Now", sera faite à Paris, dans la capitale française, sous forme de distribution de tracts.
Après la “Journée de solidarité pour les libertés au Cameroun”, événement organisé à Paris le samedi 16 avril dernier par le Comité de libération des prisonniers politiques du Cameroun (CL2P), l’association annonce le lancement à venir d’une campagne pour faire libérer l’ex-ministre d’Etat Marafa Hamidou Yaya.
Ladite campagne, dénommée “"Libérez Marafa maintenant/Free Marafa Now"”, se fera sous forme de “distributions de tracts sur les principales places parisiennes sous la bannière du CL2P”, indique t-elle.
Marafa Hamidou Yaya, ex-ministre de l’Administration territoriale et ancien secrétaire général de la présidence de la République, purge une peine de 25 ans d’emprisonnement depuis septembre 2012.
La justice l’a reconnu coupable, avec l’ex administrateur-directeur général de la Camair, Yves-Michel Fotso, de co-action de détournement de la somme de 29 millions de dollars destinés à l’acquisition d’un aéronef neuf pour les voyages du chef de l’Etat. Il s’est pourvu en cassation à la Cour suprême.
Le CL2P est une association lancée en mai 2014 à Paris par René Dassié et Joël Didier Engo - fils de l’ex DG de la Caisse nationale de prévoyance sociale (CNPS) Pierre Désiré Engo, lui même emprisonné pendant près de 15 ans pour des affaires présumées de détournement de deniers publics.
Le CL2P a établi une liste de personnalités actuellement emprisonnées, personnalités que l’association considère comme des “prisonniers politiques” - dont Marafa Hamidou Yaya - parce qu’elles menaceraient le pouvoir du chef d’Etat actuel, Paul Biya.
A Paris, le 16 avril dernier, dans le cadre de la Journée de solidarité pour les libertés au Cameroun, le CL2P dit avoir tenu “un rassemblement Place du Châtelet de 11h00 à 12h30 sous une surveillance discrète de la police et des RG avec déploiement des banderoles, groupe d'animation, puis distribution des tracts avec sensibilisation des Parisiens sur les atteintes aux droits civils et politiques au Cameroun, et plus particulièrement sur les emprisonnements politiques sous le couvert de la légitime et nécessaire lutte contre la corruption.”
Le Comité indique également avoir organisé “un débat en format libre ouvert au public de 15h00 à 19h00 à l'espace l'Harmattan sis au numéro 24 de la rue des écoles, sur la problématique des libertés au Cameroun, avec les témoignages des proches des prisonniers politiques sur leurs situations carcérales et judiciaires respectives