C’est une confrontation très dangereuse qui a coûté la vie. Pas celle du chasseur mais de l’animal. Et vu les blessures infligées à l’homme, il n’était pas loin d’y rester aussi. Les images que nous avons réussi à obtenir sont sensibles et difficiles à supporter.
Le chasseur porte des coups de griffes et de morsures de l’animal qui se trouve être un babouin. En effet, apprend-on, la chasse a mal tourné dans le Mayo-Banyo, un département du pays situé dans la région de l'Adamaoua.
« C'est un babouin, une espèce de singe, mais que je sache, ils ne mangent pas ça là-bas. Il y en a plein sur l'axe Ngaoundéré-Garoua au niveau des réserves naturelles. Souvent, ils barrent la route et il faut attendre qu'ils traversent avant de continuer », nous raconte un observateur.
Heureusement que pour le chasseur, le « processus vital n’est pas engagé. C’est la conséquence de la mauvaise cohabitation entre les animaux et les hommes ».
Les babouins forment un genre de singes cynocéphales de la famille des cercopithécidés répandus en Afrique subsaharienne et au sud de la péninsule arabique.
« Écrit babouin ou baboin, ce terme d'ancien français est usité dès le XIIIe siècle pour désigner un sot, un nigaud. Depuis le milieu du XIIIe siècle, il sert également à désigner un singe caractérisé par de grosses lèvres proéminentes », lit-on dans nos recherches.
Ce terme est « celui utilisé par Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon, pour nommer le singe cynocéphale dans son Histoire naturelle. Il était alors en conflit avec une famille de banquiers lyonnais du nom de Baboin qui lui avait prêté de l'argent pour la construction de ses forges dans la ville de Buffon. Ruiné par un escroc à qui il avait confié la gestion de son usine, de sa forge, et qui s'était enfuit avec la caisse, Buffon aura de nombreux démêlés avec ses bailleurs de fonds et en particulier avec la famille Baboin, cette dernière lui intentant même un procès ».