Bruno Bidjang se fait recadrer
« Bruno François Bidjang, je ne suis pas ton adversaire », écrit la coach blonde. C’est en réponse à la sortie du journaliste qui a dit à la blogueuse qu’elle s’est trompée d’adversaire.
Non, mon cher frère, mon cher ami, mon cher compatriote, je ne suis pas ton adversaire, et je ne me suis pas trompée. Je suis assez lucide pour ne pas avoir pour adversaire une personne qui a déjà été citée deux fois dans une affaire de meurtre. Je ne peux avoir pour adversaire une personne qui dit haut et fort sur sa page qu’il est là pour défendre l’État, le régime et les collaborateurs du président Paul Biya.
Quand une compatriote va dans un autre pays, ce n’est pas parce qu’elle n’aime pas son pays. Moi, j’aimerais retourner chez moi quand je veux, laisser ma peau fondre sous le soleil de Douala, m’éblouir aux rires des enfants nus sous ce ciel porteur d’espoir, dans un monde où l’on a même de l’eau pour étancher sa soif. Non Bruno, loin de moi cette vilaine et sordide pensée.
Vu la position que tu occupes aujourd’hui, tu as été récompensé. Est-ce que je peux rivaliser avec ça ? Cependant, si je comprends bien, tu es du côté des bâtisseurs. De quels bâtisseurs parle-t-on ? Ceux-là même qui créent de l’addiction chez les jeunes en leur offrant, pour espoir, le hasard ? Combien de familles sont détruites, Monsieur Bidjang, par les jeux de hasard ? Combien de personnes ont été ruinées ? Combien ont perdu la vie à cause d’un espoir qui n’arrive jamais ?
Je puis comprendre que tu défendes Mbienou, car j’en suis sûre : tu as reçu une belle enveloppe pour arriver à te compromettre de la sorte. Il faut revoir ta définition de bâtisseurs. C’est un mot que tu devrais manier avec beaucoup de précautions. On ne peut pas tenir ce discours dans un pays qui tombe en décrépitude visuelle. Dans tous les parlements du monde, on parle de comment restreindre les jeux de hasard qui, selon ceux qui ont encore cette capacité de penser, sont une matière de destruction égale à la drogue. C’est dans ce genre de monde que tu veux que ta fille grandisse ? Car je sais que, étant un homme d’instant et d’instinct, tu n’as pas pensé à elle.
Tu voudrais lui laisser, pour héritage, le désespoir, les jeux de hasard, la prostitution, la drogue, et tous les vices que tes bâtisseurs offrent aux esprits vulnérables. Non, monsieur Bidjang. Je ne suis pas un adversaire. Je suis cette voix qui voudrait que vous vous posiez les bonnes questions. Je veux que, demain, votre fille vous dise : « Papa, je veux devenir journaliste comme toi » et non pas « une partouzeuse de limousine qui va sucer des bites à moitié érectiles pour s’offrir des sacs qui se démoderont la saison prochaine ».
Nous faisons des sorties non pas pour la célébrité, ni pour faire montre d’une intelligence quelconque, mais parce que le rêve que nous caressons, Monsieur, c’est de remettre au Cameroun toutes ses lettres de noblesse. Christophe Mbia a dit que j’étais pauvre et misérable. Il a raison. J’ai refusé le code promo 1xBet, qui m’aurait peut-être rendue riche. Car voyez-vous, monsieur, je sais vendre. Je peux vous convaincre que le ciel est bleu (…).