Une foule prend d'assaut la route qui mène au SED

Manifestation Grève Photo d'archives utilisée juste à titre d'illustration

Tue, 29 Mar 2016 Source: cameroon-info.net

Environ 250 personnes ont bloqué la route principale qui mène au Secrétariat d'Etat à la Défense (SED) lundi 28 mars dernier.

La route desservant le Secrétariat d'Etat à la Défense (SED), venant du lieu-dit carrefour EMIA vers le Ministère de l'Eau et de l'Energie, a connu des perturbations majeures lundi 28 mars 2016. En cause un grand nombre de personnes évalué à près de 250 se sont postées sur la voie publique.

A en croire le quotidien Mutations en kiosque mardi 29 mars, elles revendiquaient le corps du jeune Mounpen Moussa, moto taximan de profession, qui serait mort dans les locaux du SED dans la matinée du vendredi 25 mars dernier.

Le journal raconte que dans la nuit de jeudi à vendredi dernier au quartier Obili, le concerné et un de ses compagnons sont interpellés aux environs de 3h par un gendarme en civil. Faute de carte d’identité, ils sont conduits dans une cellule du SED où ils seront passés à tabac. Mounpen Moussa, y aurait trouvé la mort.

Depuis cette journée de vendredi, la famille du jeune homme essaye en vain de rentrer en possession du corps du jeune homme. Las d'avoir tout essayé, la Communauté Bamoun, à laquelle appartenait Mounpen Moussa, a réuni quelques-uns de ses membres et quelques conducteurs de moto, qui ont pris sur eux de bloquer la route menant au SED.

Jean Baptiste Bokam, le Secrétaire d'Etat auprès du Ministre de la Défense en charge de la Gendarmerie, est personnellement descendu sur les lieux pour un dialogue avec la communauté.

Au bout d’une concertation, promesse a été faite de rétrocéder le corps à la famille. Une thèse qui est venue confirmer le décès du jeune homme. Mutations indique que selon un responsable proche de l'enquête qui a été ouverte, le gendarme mis en cause serait aux arrêts au SED. Le compagnon de Mounpen Moussa a été rappelé pour être entendu. La gendarmerie attend les conclusions et donner une version officielle de la situation.

Source: cameroon-info.net